Le Devoir

Washington sert un nouvel avertissem­ent à la Syrie

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Washington — Les ÉtatsUnis ont affirmé avoir cloué au sol 20% de l’aviation syrienne dans leur bombardeme­nt de la semaine dernière, et averti de nouveau le régime de Bachar al-Assad de ne pas procéder à de nouvelles frappes chimiques.

Le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, et le porteparol­e de la Maison-Blanche ont lancé ces nouvelles mises en garde à la veille d’une visite du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, en Russie, principal allié du régime de Bachar al-Assad.

M. Tillerson se rendra à Moscou mardi après son passage à Lucques, en Italie, lundi et mardi pour une réunion des ministres étrangères du G7 qui tente de faire pression sur la Russie pour une relance du processus politique en Syrie.

Moscou et Téhéran, autre allié de Damas, ont menacé Washington de «réagir fermement » à toute nouvelle « agression contre la Syrie », après la frappe américaine de 59 missiles Tomahawk contre une base aérienne syrienne.

Aviation abîmée

Le chef du Pentagone, Jim Mattis, a souligné lundi que la frappe américaine avait « endommagé ou détruit 20% des appareils opérationn­els de la Syrie ».

Et «les États-Unis ne resteront pas passifs quand Assad tue des innocents avec des armes chimiques», a-t-il ajouté. La Syrie «serait mal avisée d’utiliser à nouveau des armes chimiques ».

Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer est allé encore plus loin en laissant entendre que l’utilisatio­n de «barils d’explosifs», une arme redoutée du régime, serait désormais elle aussi une limite à ne pas franchir.

«Si vous gazez un bébé ou lâchez un baril d’explosifs sur une personne innocente, vous verrez une réaction de la part de ce président», a-t-il dit.

Mais un responsabl­e anonyme de la Maison-Blanche a corrigé le tir ensuite, revenant en arrière sur les barils d’explosifs.

«Rien n’a changé» dans la position officielle américaine, mais «comme le président l’a répété souvent, il n’informera pas à l’avance de ses réponses militaires », a-t-il dit.

Message clair

À Lucques, l’hôte de la réunion, le ministre italien des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a convoqué une rencontre spéciale sur la Syrie, mardi matin, élargie à la Turquie, aux Émirats arabes unis, à l’Arabie saoudite, à la Jordanie et au Qatar.

Le ministre britanniqu­e des Affaires étrangères, Boris Johnson, a souhaité que M. Tillerson reparte de la réunion du G7 avec un «message clair et coordonné » pour la Russie.

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