Les exécutions en baisse de 37 % dans le monde
Londres — La justice américaine a prononcé 32 condamnations à mort en 2016, un creux depuis 1973, et les exécutions ont également diminué de 37% dans le monde l’an dernier, a annoncé mardi Amnesty International.
Au total, 20 exécutions ont eu lieu aux États-Unis l’année dernière, ce qui place le pays en septième position dans le classement de ceux qui exécutent le plus de personnes dans le monde derrière la Chine (plusieurs milliers), l’Iran (plus de 567), l’Arabie saoudite (plus de 154), l’Irak (plus de 88), le Pakistan (87) et l’Égypte (44).
Signe d’espoir
Pour Salil Shetty, le secrétaire général de l’ONG basée à Londres, ce déclin est «un signe d’espoir pour les militants qui font campagne depuis longtemps pour mettre fin à la peine capitale». «Le débat est clairement en train de changer», juge-t-il dans le rapport annuel mondial sur la peine de mort d’Amnesty.
Amnesty a ajouté qu’il s’agissait «d’un signe clair que les juges, les procureurs et les jurés se détournent de la peine de mort comme moyen de rendre la justice ».
Le rapport note également de fortes baisses dans le nombre d’exécutions en Iran — en baisse de 42 % en 2016 — et au Pakistan, en baisse de 73 %.
Il y a aussi eu moins d’exécutions en Afrique subsaharienne, mais le nombre de condamnations à mort a plus que doublé, principalement à cause d’une forte augmentation au Nigeria.
Au total, Amnesty a répertorié 1032 exécutions dans le monde en 2016 contre 1634 en 2015, qui était un plus haut depuis 1989.
La Chine à part
Ces statistiques ne prennent pas en compte la Chine qui exécute, selon Amnesty, davantage de personnes que tous les autres pays du monde cumulés, mais en gardant secret tout chiffre officiel.