Donald Trump ouvre la porte à plus de forages en milieux marins
Sept ans après l’explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique, le président américain, Donald Trump, est plus que jamais déterminé à ouvrir de nouveaux milieux marins aux forages. Il souhaite d’ailleurs revenir sur un moratoire en Alaska annoncé récemment de concert avec le Canada.
«Notre pays a la chance d’avoir des ressources naturelles incroyables, parmi lesquelles des réserves abondantes de gaz et de pétrole offshore », a-t-il souligné vendredi, tout en affirmant que le gouvernement de Barack Obama avait interdit «l’exploration et la production dans 94% de ces zones».
«Cela prive potentiellement notre pays de milliers d’emplois et de milliards de dollars de richesse», a ajouté Donald Trump, sans toutefois mentionner les enjeux environnementaux ou climatiques liés à cette exploitation d’énergies fossiles.
Le président a d’ailleurs signé un décret qui impose un réexamen de la réglementation sur les forages en milieux marins mise en place par son prédécesseur Barack Obama. L’objectif, selon le chef de la Maison-Blanche, est d’ouvrir de nouvelles zones à une exploration pétrolière et gazière «responsable».
Entente rejetée
Cela signifie que le gouvernement américain pourrait revenir sur une entente conclue avec le gouvernement de Justin Trudeau quelques semaines seulement avant la fin de la présidence de Barack Obama.
En vertu de cette « déclaration commune» annoncée en décembre dernier, le Canada et les ÉtatsUnis avaient décidé d’imposer un moratoire d’au moins cinq ans pour l’octroi de nouveaux permis d’exploration sur une large portion de l’océan Arctique. Dans le cas des États-Unis, le moratoire s’applique sur une superficie de plus de 500 000 km2.
Dans le communiqué de cette déclaration politique commune, on faisait valoir que les eaux arctiques «sont irremplaçables», qu’elles sont « essentielles » pour les communautés autochtones du Nord, que les écosystèmes nordiques sont très vulnérables aux déversements pétroliers et que toute intervention en cas d’accident serait très complexe.
Le président Trump souhaite par ailleurs revenir sur la décision de son prédécesseur en ouvrant de vastes territoires à l’exploration pétrolière le long de la côte est américaine, dans l’océan Atlantique.
Ce secteur a été protégé des forages pendant des décennies. L’ouverture à l’exploration pétrolière soulève des inquiétudes chez les scientifiques, qui redoutent notamment les impacts de ces activités sur des espèces menacées, dont plusieurs espèces de cétacés qui fréquentent les eaux de l’Atlantique. C’est le cas de certaines espèces, dont la baleine noire, le rorqual bleu et la baleine à bosse, qu’on peut observer au Québec.
L’objectif, selon le chef de la Maison-Blanche, est d’ouvrir de nouvelles zones à une exploration pétrolière et gazière « responsable »