Publicité du Barreau : un remboursement exigé
Le retrait de la bâtonnière Prémont en tant que candidate et son appui au troisième candidat ne sont peut-être pas étrangers au fait qu’une publicité fort opportune du Barreau a été diffusée à un coût estimé à plusieurs dizaines de milliers de dollars dans les six quotidiens de Capitales Médias, propriété de Me Martin Cauchon, pendant 10 semaines, soit en pleine campagne électorale au bâtonnat.
Cette même publicité mettait factuellement en vedette une figure bien connue de la publicité à Québec et aussi avocate médiatrice familiale qui partage la même adresse professionnelle que la bâtonnière Prémont. Toute publicité directe ou indirecte des candidats était pourtant strictement interdite.
Une telle publicité, quoique pertinente, duplique des informations juridiques dispensées par plusieurs institutions déjà largement subventionnées par l’État ou des fondations. De plus, cette publicité aura également fait la promotion manifeste de services professionnels nominaux alors que la publicité du Barreau devrait bénéficier à tous. Il est impératif que le Barreau rembourse le coût de cette publicité inappropriée aux membres.
Cela n’enlève rien aux qualités professionnelles de Me Prémont, mais son juge- ment est remis en doute. Son «appui» de dernière minute au troisième candidat ressemble plus à un ralliement de deuxième tour qu’à un retrait volontaire. Il est impératif que le Barreau rembourse les 26 000 membres pour cette dépense. François Leduc, avocat spécialisé en droit du travail Québec, le 27 avril 2017