La Mauricie menacée de la pire crue des eaux en 40 ans
Alors que le niveau des rivières s’était généralement stabilisé la semaine dernière, les importantes précipitations de pluie qui doivent s’abattre sur plusieurs régions du Québec jusqu’à mercredi forcent les municipalités à rehausser la surveillance.
Plus au nord, la fonte des neiges s’ajoute aux précipitations attendues et augmente les risques de débordement.
Des rivières de l’Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière et de la Mauricie, particulièrement, sont sorties de leur lit ou menacent de déborder.
C’est le cas des rivières Gatineau et des Outaouais ainsi que de la rivière Saint-Maurice.
Environnement Canada prévoit qu’entre 30 et 40 millimètres de pluie pourraient tomber en Mauricie jusqu’à mercredi, ce qui pourrait provoquer la pire crue des eaux de la rivière Saint-Maurice en 40 ans.
À Trois-Rives et à La Tuque, sur les berges de la Saint-Maurice, en Mauricie, quelques dizaines de résidences ont dû être évacuées. Des routes ont aussi été inondées. La route 25, un chemin forestier, a notamment été sectionnée en deux endroits. Certains tronçons de la route 155 sont également surveillés.
À Shawinigan, lundi aprèsmidi, le maire a laissé entendre que la situation pourrait se stabiliser. Selon les prévisions fournies par Hydro-Québec à la municipalité, le niveau d’eau atteindra mercredi ou jeudi le niveau observé dimanche soir — ce qui est « important, mais non critique»,a souligné le maire Michel Angers. Mais dans le pire des scénarios, le niveau pourrait augmenter d’une soixantaine de centimètres.
Le directeur du service de sécurité incendie de Shawinigan, François Lelièvre, a ajouté que le niveau de l’eau dans la rivière avait gonflé de 1,3 mètre depuis vendredi.
Cinquante résidences hébergeant environ 130 personnes pourraient être évacuées si le niveau de l’eau augmentait considérablement. M. Lelièvre demande aux citoyens de ne pas utiliser la rivière qui est difficilement navigable.
À Maniwaki, en Outaouais, les 66 résidants d’un CHSLD, le Foyer Père Guinard, ont été contraints d’évacuer les lieux parce que le niveau de la rivière Désert, qui passe tout près, ne cesse d’augmenter.