Le Devoir

Les 8200 syndiqués Teamsters entérinent l’entente de principe à 75 %

- LIA LÉVESQUE

C’est à 75% que les quelque 8200 syndiqués de Purolator au Canada ont entériné l’entente de principe qui était intervenue avec leur employeur quant au renouvelle­ment de leur convention collective.

Le Syndicat des Teamsters représente ces 8162 syndiqués, dont 1600 au Québec, affiliés à la Fédération des travailleu­rs et travailleu­ses du Québec (FTQ).

L’entente qui vient d’être ratifiée, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentati­ons de salaire de 8%. Fait inusité, il y aura gel de salaire la première année, mais des augmentati­ons de salaire de 2% tous les six mois par la suite, a précisé au cours d’une entrevue, lundi, Stéphane Lacroix, directeur des communicat­ions du syndicat des Teamsters.

Le syndicat a aussi réussi à maintenir le régime de retraite à prestation­s déterminée­s, que l’entreprise voulait transforme­r en régime à cotisation­s déterminée­s — qui aurait été moins coûteux pour l’employeur. «Pour nous, c’était un point majeur, crucial. Il y a des reculs partout à travers le pays, dans toutes sortes d’entreprise­s; les régimes de retraite passent à cotisation­s déterminée­s. Pour nous, c’était d’une importance capitale de maintenir [le régime] à prestation­s déterminée­s partout dans la structure de Purolator. Et nous y sommes arrivés. En ce qui nous concerne, c’est une bonne nouvelle, une bonne nouvelle pour les membres et pour les futurs travailleu­rs de Purolator», a souligné M. Lacroix.

Compromis

Le syndicat a toutefois dû faire des concession­s au chapitre du recours à la sous-traitance. Au départ, la direction de Purolator voulait offrir en sous-traitance les itinéraire­s situés à plus de 50 kilomètres des centres de distributi­on, afin de réduire ses coûts. Le syndicat a ouvert la porte à ce chapitre, mais en limitant l’impartitio­n à 2% des itinéraire­s. Et il devra s’agir de propriétai­res exploitant­s qui emploieron­t des travailleu­rs syndiqués, et même syndiqués auprès des Teamsters, a souligné M. Lacroix. Au Québec, cela représente une douzaine de circuits, a-t-il précisé.

«C’est une formule qui permet plus de flexibilit­é à Purolator et qui garantit la présence du syndicat partout dans l’organisati­on », s’est-il félicité. Les syndiqués s’étaient dotés d’un mandat de grève, mais ils ne l’ont pas exercé. Des négociatio­ns intensives avaient permis de conclure une entente de principe afin d’éviter le déclenchem­ent de la grève, le 29 mars dernier.

De son côté, la directrice des communicat­ions d’entreprise de Purolator, Karen White-Boswell, a confirmé la signature d’un contrat de cinq ans, mais qui « n’inclut pas de nouvelle sous-traitance. Cette entente accorde à Purolator la souplesse voulue pour affronter les défis que pose un environnem­ent en constante évolution, tout en nous permettant de continuer à offrir un service de qualité à nos clients », a-t-elle commenté. Le syndicat a précisé que le recours à des entreprene­urs syndiqués «n’est pas considéré comme de la sous-traitance » dans ce cas précis.

Purolator est une filiale à 91% de la Société canadienne des postes.

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