Une organisation d’envergure
Du 8 au 12 mai prochains, c’est à McGill que se tiendra la 85e édition du Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas). À pied d’oeuvre depuis l’automne pour orchestrer le tout, l’Université en est actuellement à ses derniers préparatifs. Pour en discuter, Le Devoir s’est entretenu avec Antonia Maioni, doyenne de la Faculté des arts de l’institution et coprésidente du comité organisateur de l’événement.
Tenu annuellement depuis 1933, le Congrès de l’Acfas est le plus important rendez-vous scientifique multidisciplinaire et international de la francophonie. À chacune de ses éditions, il réunit des milliers de chercheurs des quatre coins de la planète et donne lieu à des centaines de communications scientifiques.
Cette année, l’événement se déroulera sur le thème «Vers de nouveaux sommets». Pas moins de 213 colloques, 3500 communications scientifiques et 120 panels de discussions y seront présentés en français. Certaines journées, jusqu’à 70 activités à caractère scientifique se produiront sur le campus.
«Ce sera vraiment un congrès de très grande envergure, ex- plique Mme Maioni. Nous attendons plus de 6000 participants d’une quarantaine de pays! Pour nous, ce sera non seulement une fantastique occasion d’accueillir des chercheurs francophones, mais également d’offrir la possibilité à nos membres, qu’ils soient professeurs ou étudiants, de communiquer leurs recherches en français.»
Principalement concentrées au campus du centre-ville, la plupart des activités qui se dérouleront dans le cadre du congrès auront lieu dans les salles de classe et de réunion des différents pavillons centraux de l’Université.
«Heureusement, les examens seront terminés, mais la session d’été aura commencé », note Mme Maioni.
Pour que le tout roule rondement, plus de 150 bénévoles affiliés à McGill seront mobilisés.
Quatre comités
Pour orchestrer tous les préparatifs nécessaires à la tenue de ce grand événement, quatre équipes de travail chapeautées par un comité organisateur, coprésidé par Antonia Maioni et Rosie Goldstein, vice-principale à la recherche et à l’innovation à McGill, ont été créées. Elles ont respectivement été chargées du programme scientifique, des activités grand public, de la logistique et des communications.
Les professeurs Céline Le Bourdais, du Département de sociologie, et Michel Tremblay, du Département de biochimie, ont été désignés responsables du comité scientifique. Ayant pour rôle d’assurer la qualité et la crédibilité scientifiques du 85e Congrès de l’Acfas, ce dernier a été tenu d’évaluer les milliers de propositions de colloques et de communications libres formulées par les aspirants congressistes. Il a également dû veiller à ce que la programmation de l’événement soit riche et représentative de tous les secteurs de la recherche.
«Céline Le Bourdais et Michel Tremblay se sont vraiment
montrés à la hauteur, indique la coprésidente du comité organisateur. Ils ont rassemblé une vraie belle et grande équipe qui les a aidés à concocter un programme scientifique très intéressant et diversifié. Ils ont beaucoup encouragé la participation de leurs collègues de l’Université et de leurs collaborateurs québécois et internationaux.»
Pour sa part, le comité des activités grand public a reçu le mandat de mettre en oeuvre une gamme d’événements complétant la programmation scientifique et incarnant le thème du congrès. Coprésidé par Pascal Brissette, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires en études montréalaises, et par Hélène Drainville, directrice générale de l’Acfas, le groupe de travail a développé un programme de 11 activités gratuites, accessibles à tous et stimulant le dialogue entre la science et la société.
«Ils ont mis sur pied un grand nombre d’activités qui vont vraiment mettre en relief non seulement la ville de Montréal, mais aussi les deux campus de McGill, soutient Mme Maioni. Ça permettra au grand public de participer au congrès de différentes façons. »
Présidé par Allison Flynn, le comité logistique a été mis sur pied pour gérer tout ce qui a trait au transport, à l’hébergement, à l’accueil des congressistes et au services techniques et informatiques.
«Accueillir 6000 congressistes, ça demande énormément d’organisation, relève Mme Maioni. Au cours des derniers mois, l’équipe logistique a travaillé vraiment fort et a amené tous les secteurs de l’Université McGill à coopérer très étroitement. Il fallait tout planifier et ne rien oublier. Ça allait de petits détails comme déterminer qui allait faire le café jusqu’à la gestion de l’arrêt des travaux de construction pendant la semaine du congrès. »
Quant au comité des communications, il a été chargé de faire rayonner le congrès autant au sein de la communauté des chercheurs que de la société. Gary Francoeur, directeur associé du service des communications, en a été nommé responsable.
Un congrès important pour McGill
L’organisation de la 85e édition du Congrès de l’Acfas n’est pas la première dont McGill s’occupe. Elle avait aussi accueilli l’événement en 1996 et en 2006.
Pour l’Université, l’édition 2017 s’avère néanmoins charnière. «Cette année, c’est à la fois la 85e édition du Congrès de l’Acfas et le 375e anniversaire de Montréal, rappelle Mme Maioni. Pour nous, c’est très important que l’événement soit une réussite, et ce, autant pour l’Université que pour la ville et pour l’Acfas. On a tout mis en place pour que ce soit le cas. Ce sera un de nos legs pour cette grande fête du 375e.»