Péladeau défend les résultats de TVA
De retour à la tête de Québecor après son intermède en politique québécoise, le président et chef de la direction, Pierre Karl Péladeau, a réitéré sa confiance en TVA et dans la stratégie médiatique du conglomérat, malgré les temps dif ficiles.
À l’occasion de l’assemblée annuelle des actionnaires, jeudi à Montréal, M. Péladeau a dû répondre aux questions de deux actionnaires à ce sujet, mécontents de la faible rentabilité de TVA qui perdure. Devant les invitations à fermer le capital de TVA, voire à vendre cette division, M. Péladeau a opposé un non catégorique. « Je considère que la perspective dans laquelle s’est engagé TVA — bien que je reconnaisse que les dernières années ont été difficiles —, son positionnement, est tout à fait approprié pour les années à venir », a répliqué M. Péladeau à l’un de ces actionnaires insatisfaits.
«C’est plus que les dernières années, M. Péladeau : au cours des cinq dernières années, le titre de TVA a chuté de 63%. Pendant qu’on se glorifie à dire que TVA est un chef de file, qu’il a les meilleurs auditoires, il n’y a rien qui se passe au niveau de la rentabilité », s’est plaint Michel Verreault, actionnaire de Québecor et du Groupe TVA. «Il n’y a pas de plan de cette nature. Je persiste à penser que TVA est bien positionné pour l’avenir, passe une période plus difficile, comme l’ensemble des diffuseurs, a pris les moyens nécessaires pour diversifier ses sources de revenus », a répliqué M. Péladeau.
L’un de ces actionnaires frustrés a carrément parlé de «dépendance affective» parce que Québecor continue de soutenir TVA malgré tout.
Résultats
Pour l’ensemble de l’exercice 2016, Québecor affiche un bénéfice d’exploitation de 1,49 milliard, en hausse de 3,7%. Le bénéfice net a atteint 195 millions, ou 1,59$ par action, par rapport à un bénéfice de 152 millions, ou 1,24$ par action, en 2015. Les revenus ont atteint 4,02 milliards, en hausse de 3,2% par rapport à 2015. Encore une fois, c’est le secteur des télécommunications qui a été très porteur.
Pour ce qui est du premier trimestre du nouvel exercice, le géant médiatique québécois a encaissé une perte nette de 200 000$, ou 2¢ par action, après avoir engrangé un bénéfice de 69,9 millions, ou 57¢ par action, au même moment l’an dernier.
Québecor évoque notamment un écart défavorable de 79 millions relativement aux instruments financiers, dont 80,5 millions sans incidence fiscale; un écart défavorable de 15,6 millions au premier trimestre 2017 relativement à la perte sur refinancement de dettes ; et une augmentation de 8,1 millions de la charge d’amortissement.
Ses revenus trimestriels ont progressé de 2,2% à 996,4 millions. Québecor témoigne d’augmentations de 3,5% des revenus du secteur des télécommunications et de 10,7 % du secteur des sports et divertissement. Ses revenus du secteur média ont toutefois reculé de 10,3 millions.