Jusqu’à deux ans de chantier à la bibliothèque Gabrielle-Roy
Le chantier de reconstruction de la bibliothèque centrale de Québec pourrait facilement durer jusqu’à deux ans, mais la Ville assure que les services seront maintenus dans un autre immeuble du quartier Saint-Roch.
«Ça va être un chantier qui va s’étirer sur quelques années », a déclaré jeudi la responsable du dossier de la culture à la Ville, Julie Lemieux. Invitée à être plus précise, elle a dit qu’il pourrait durer jusqu’à «deux ans».
La Ville est en train de chercher «un autre lieu» pour tenir les activités, qui sera assurément «dans Saint-Roch». «On va s’assurer que le service soit ouvert à la population.»
Le projet de 40 millions de dollars prévoit la refonte complète de la bibliothèque érigée en 1983, à l’époque du maire Jean Pelletier. «Ça va nous permettre d’avoir une bibliothèque complètement revue, branchée sur les technologies […] », a affirmé Mme Lemieux. Le concept du lieu, a-t-elle ajouté, va reposer sur des «foyers thématiques».
«Les gens vont pouvoir se promener dans la bibliothèque et entrer en contact avec différents thèmes, comme la cuisine, le plein air, la culture. Bref, c’est un concept complètement nouveau. »
Mme Lemieux a tenu ces propos à la bibliothèque lors de l’annonce d’une aide de 10 millions de dollars du ministère de la Culture. Cette subvention va permettre à la Ville de réduire sa propre facture pour le chantier Gabrielle-Roy tout en bonifiant le projet d’agrandissement d’une autre bibliothèque dans le secteur Beauport.
Cette dernière, la bibliothèque Étienne-Parent, connaît un tel achalandage qu’elle manque d’espace, explique-ton. «Il y a un boom de familles» dans ce secteur, a expliqué Mme Lemieux en soulignant que c’était une des bibliothèques «les plus fréquentées du réseau» malgré sa petite taille.
Sur une lancée
Québec a investi massivement dans ses bibliothèques ces dernières années, qu’on pense à la nouvelle bibliothèque Monique-Corriveau ou à la Maison de la littérature, par exemple. Elle a également étendu les plages horaires.
Or cela s’est traduit par une hausse d’achalandage de 4% sur trois ans. «Dès qu’on investit dans nos bibliothèques, ça fonctionne, a dit Mme Lemieux. Les gens se réapproprient les lieux chaque fois. »
Le réseau a aussi fait un nombre record de prêts en 2016 (4,2 millions) et on a remarqué que les emprunts de livres jeunesse étaient en hausse de 35 %.