Amaya déménage à Toronto
Le propriétaire de PokerStars et d’autres sites de jeu en ligne a l’intention de changer de nom et de déménager à Toronto, après s’être heurté à certaines difficultés au cours de la dernière année.
La montréalaise Amaya sera rebaptisée The Stars Group une fois que les actionnaires auront approuvé le nouveau nom, le mois prochain. Son siège social sera en outre relocalisé dans la Ville Reine une fois qu’elle aura embauché un remplaçant à son directeur financier, qui a annoncé sa retraite.
Le chef de la direction, Rafi Ashkenazi, a estimé que ces changements s’inscrivaient dans la continuité de la croissance de l’entreprise et dans l’élargissement de son offre de jeu. « Alors que nous entreprenons cette transformation, nous cherchons à adhérer à l’avenir de notre secteur d’activités tout en reconnaissant l’incroyable volonté et loyauté des consommateurs envers notre principale marque », a-t-il affirmé vendredi, au cours d’une conférence téléphonique.
M. Ashkenazi, qui a remplacé l’an dernier l’ancien chef de la direction David Baazov, a augmenté la taille de l’équipe de direction d’Amaya, remboursé une partie de sa dette et réduit son exposition aux joueurs de pokers professionnels en ligne. Le poker représentait 69% des revenus d’Amaya au premier trimestre, comparativement à 75% il y a un an. Les jeux de casino en ligne et les paris sportifs ont progressé à 27 % du chiffre d’affaires, alors qu’ils représentaient 21 % des revenus du premier trimestre de 2016.
Amaya vient d’embaucher un dirigeant de la firme William Hill pour piloter les fusions et acquisitions et devrait bientôt nommer un successeur à son chef de la direction financière, Daniel Sebag, qui a annoncé sa retraite en janvier. Son remplaçant sera installé à Toronto.
Le siège social d’Amaya se trouve dans la banlieue montréalaise depuis que M. Baazov a fondé l’entreprise, en 2004. Elle est devenue, dix ans plus tard, la plus grande marque de poker en ligne inscrite en Bourse, grâce à son rachat de la société mère de PokerStars, pour 4,9 milliards $US.
Au premier trimestre de 2017, Amaya a surpassé les attentes des analystes en affichant un chiffre d’affaires de 317,32 millions $US, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier. Son bénéfice s’est établi à 66,8 millions, soit 33¢US par action, pour le trimestre clos le 31 mars. En comparaison, il était de 55,5 millions, ou 28 ¢US par action, pour la même période l’an dernier. Le bénéfice ajusté a atteint 56 ¢US par action, ce qui était supérieur aux attentes des analystes. Ceux-ci tablaient sur un bénéfice ajusté de 52 ¢US par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.