Andrew Saxton
Budget équilibré? En deux ans.
«J’ai fait les calculs.» Il gèlerait les budgets des ministères pendant deux ans pour faire 5% d’économies; il supprimerait des «programmes inefficaces », comme ceux de lutte contre les changements climatiques dans les pays en développement ; il réduirait le budget de CBC de 400 millions — en épargnant la radio, l’offre en français et dans le Nord ; il éliminerait les pièces de 5 cents et remplacerait les billets de 5$ par des pièces pour économiser 100 millions.
Immigration? Il ramènerait les cibles d’accueil à celles de l’ancien gouvernement conservateur, 250000 à 270000 — contre 300 000 en 2017. Il mettrait l’accent sur l’immigration économique — sans chiffrer ses changements. «Des immigrants qui amènent avec eux les compétences dont on a besoin au Canada, pour qu’ils deviennent autosuffisants aussi rapidement que possible.»
Interdire le niqab? «Il y a certains endroits où tout le monde devrait montrer son visage.»
Aux cérémonies de citoyenneté, pour monter à bord d’un avion, demander un passeport,
dans des édifices fédéraux suggère-t-il, sans préciser lesquels ni dans quelles circonstances.
En environnement? «Je suis d’accord sur le fait qu’il faut tranquillement se donner les moyens de ne plus avoir besoin
des combustibles fossiles » — entièrement d’ici la fin du siècle, en partie d’ici 2050. Il miserait sur la capture et le stockage de carbone. Et tenterait d’établir une stratégie nord-américaine avec Donald Trump.
Investir en culture?
« Le gouvernement fédéral joue un rôle important d’investisseur. » Il ne réduirait pas les budgets actuels, qu’il pourrait même augmenter. Il encouragerait le secteur privé à apporter sa contribution, avec des déductions d’impôt pour les dons.
Avortement ? Sa position personnelle «n’est pas importante », dit-il, en se qualifiant
de «modéré». «Ce qui importe, c’est ce que je ferais comme chef et comme gouvernement. » Il ne rouvrirait pas le débat — «qui a déjà été tranché » —, mais permettrait à un député de le faire en laissant le vote libre.
«Il y a certains endroits où tout le monde devrait montrer son visage»