Deepak Obhrai
Budget équilibré? En deux ans. Il retrancherait 5% aux dépenses gouvernementales, dans tous les ministères, pour poursuivre ensuite les compressions dans les « services non essentiels». Il a dans sa mire les fonds investis à l’international aux seules fins, selon lui, de dénicher un siège au Conseil de sécurité de l’ONU.
Immigration? Il ajouterait une nouvelle catégorie de 10 000 travailleurs peu qualifiés par année, choisis par un « système de loterie». Les cibles d’accueil annuelles atteindraient 280 000 personnes. Il éliminerait les fonds fédéraux pour la réinstallation des immigrants (1 milliard par année), y compris ceux pour les cours de langue. « Quand on accepte des immigrants ici, ils parlent déjà la langue.» Les fonds pour le Québec —370 millions — sont cependant protégés par l’entente fédérale-provinciale.
Interdire le niqab? Il souhaiterait que les employeurs, et non le gouvernement, l’interdisent pour les services au public.
Aux tribunaux de démêler la question, dit-il, si une telle interdiction est contestée. «Ce n’est pas la façon de faire canadienne, quand on ne voit pas un visage.»
En environnement ? Il s’oppose à une taxe sur le carbone. Il propose de réutiliser les combustibles nucléaires pour fournir de l’électricité sans émission de carbone.
Investir en culture? «Elle est primordiale au développement d’une nation, d’une communauté. Mais on ne doit pas simplement jeter de l’argent. » Il encouragerait le secteur privé à soutenir le domaine culturel, en exemptant les dons d’impôt. Il laisserait le sort de CBC entre les mains de la population, qui se prononcerait par référendum quant au budget et au mandat de la société d’État.
Débat sur l’avortement? « J’ai mon point de vue et je le garde pour moi.» Il permettrait à ses députés de légiférer en la matière et autoriserait un vote libre.