Rohani rejette les accusations américaines
Le président iranien, nouvellement réélu, dénonce une mise en scène de Riyad
Téhéran — Le président iranien, Hassan Rohani, a répondu lundi aux attaques des États-Unis et de l’Arabie saoudite en dénonçant un « show » sans «aucune valeur politique» du sommet dimanche à Riyad entre le président Donald Trump et des dirigeants arabes.
Lors de sa première conférence de presse depuis sa réélection vendredi pour un second mandat de quatre ans, M. Rohani a également annoncé que son pays poursuivrait ses essais de missiles « si nécessaire ».
«La réunion en Arabie saoudite était un show qui n’a aucune valeur politique, ni concrète, l’Arabie saoudite a déjà organisé de tels shows par le passé», a déclaré M. Rohani.
Il a rejeté les accusations de soutien au terrorisme formulées contre l’Iran par Donald Trump et le roi Salmane d’Arabie saoudite à l’ouverture du sommet de Riyad.
La République islamique d’Iran n’avait pas été conviée et le président Trump a même demandé à toutes les nations de «l’isoler».
«Ceux qui ont lutté contre les terroristes sont les peuples irakien, syrien. Les conseillers militaires iraniens les ont aidés […] et vont continuer à le faire », a affirmé M. Rohani, qui a également défendu le Hezbollah libanais.
« Ceux qui ont soutenu les terroristes ne peuvent pas les combattre», a en revanche accusé M. Rohani. «Je ne pense pas que le peuple américain oubliera le sang versé le 11-Septembre», a-t-il poursuivi.
Il faisant référence aux attentats de 2001 aux États-Unis, où 15 des 19 pilotes qui avaient détourné les avions ayant tué quelque 3000 personnes étaient des Saoudiens.
«Vous ne pouvez pas résoudre le problème du terrorisme simplement en donnant à une superpuissance l’argent de votre peuple», a affirmé le président iranien faisant allusion à M. Trump.
Le président Trump a choisi l’Arabie saoudite sunnite, grand rival régional de l’Iran chiite, pour son premier déplacement à l’étranger depuis son investiture en janvier.