Le Devoir

Risquant l’éliminatio­n, les Sénateurs doivent vite se relever

- JONAS SIEGEL à Ottawa

Sur la porte du vestiaire des Sénateurs, au Centre Canadian Tire, se trouve une grande photo de la coupe Stanley. Mais à moins d’un gain dans le sixième match de la finale de l’Est, mardi, ils ne vont pas s’en approcher davantage.

Corrigés 7-0 dimanche à Pittsburgh, ils ont ainsi vu les Penguins prendre les commandes de la série, 3-2.

«Ce n’est pas le temps de nous apitoyer sur notre sort, a dit l’entraîneur des Sénateurs, Guy Boucher. Il faut se relever et aller de l’avant.»

Voulant aider les siens à tourner la page, Boucher a convié ses troupiers à un entraîneme­nt de 30 minutes en après-midi, lundi.

En étaient absents Erik Karlsson, Derick Brassard et Cody Ceci, blessés dimanche. Ils devraient tous être en mesure de jouer mardi, par contre.

Faire le plein contre des rivaux en quête d’une deuxième coupe Stanley d’affilée implique de miser sur les forces de l’équipe, dit Boucher.

Les Sénateurs ont étouffé l’attaque adverse dans les trois premières rencontres. Mais dimanche particuliè­rement, les Penguins ont montré pourquoi, en saison régulière, nul club n’a fait mieux que leurs 282 buts.

S’il y a une leçon à tirer de la dégelée de 7-0, dit le vétéran Marc Methot, c’est de n’avoir aucun relâchemen­t en défense, «parce que toute erreur de jugement ou d’exécution peut ouvrir une brèche dont va profiter leur premier ou deuxième trio ».

Sidney Crosby a inscrit quatre points depuis deux matchs. Evgeni Malkin et Phil Kessel sont redoutable­s, tandis que Nick Bonino, Carter Rowney et Bryan Rust, fraîchemen­t jumelés, ont fourni trois buts dans le match numéro cinq.

Les Sénateurs doivent quand même retrouver leur touche en attaque. De retour au poste de numéro un, Matt Murray n’a permis que deux buts en 51 tirs, au fil des deux derniers matchs.

Un grand souci est l’avantage numérique, blanchi en 29 occasions depuis 10 matchs. Ottawa n’a pas touché la cible dans ce contexte depuis le premier match du deuxième tour, face aux Rangers de New York. «Si nous avions la réponse, nous l’aurions déjà mise en applicatio­n», a dit l’ailier Mark Stone.

Les Sénateurs vont aussi espérer que Craig Anderson ferme davantage la porte. Il a été battu sept fois en 49 tirs depuis deux matchs; lors des trois premiers matchs, il n’a laissé passer que trois rondelles, en 83 tirs.

Boucher a aussi réitéré le message qu’il a communiqué avant le début des séries.

«Il faut récupérer aussi vite que possible, a dit Boucher. Si vous n’y arrivez pas, vous êtes dans la mauvaise profession. C’est le nerf de la guerre.»

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