Le Devoir

La conférence vue de l’intérieur

Compte rendu de la dernière journée de l’événement à travers les yeux d’Oat Box

- KARL RETTINO-PARAZELLI

À C2 Montréal, la majorité des participan­ts sont à la recherche de l’idée, de la rencontre ou de la poignée de main qui propulsera leur entreprise. Pour comprendre ce qui motive chaque année les quelque 6000 personnes qui débarquent à Montréal, Le Devoir vous fait vivre la troisième et dernière journée de la conférence à travers les yeux de Sophie Roy, responsabl­e du marketing au sein de l’entreprise montréalai­se Oat Box.

7Sophie nous attend à l’une des tables de l’espace central. Elle profite du calme qui y règne encore pour expliquer ce que fait Oat Box : livrer à domicile des mélanges de granola aux goûts originaux, faits d’ingrédient­s biologique­s. «On veut devenir la compagnie de déjeuner par excellence », résume-t-elle.

8h. Pour commencer la journée, Sophie a prévu une rencontre avec Brandon Houston, président-directeur général de l’entreprise ontarienne Switch Video. Une «brain date», comme on le dit à C2 Montréal. Ces rencontres de l’esprit permettent de jumeler des participan­ts qui ne se connaissen­t pas, mais qui partagent des intérêts ou des objectifs communs, pour leur permettre d’échanger dans une ambiance décontract­ée.

Sophie et Brandon montent à l’étage supérieur et prennent place sur deux fauteuils turquoise, près d’une lampe orange aux allures futuristes. C’est Sophie qui a sollicité la rencontre avec Brandon: elle sait que sa compagnie réalise des vidéos personnali­sées et elle veut obtenir des conseils pour améliorer la promotion d’Oat Box en ligne.

La rencontre est cordiale, mais elle n’ira sans doute pas plus loin. «Si vous avez des questions sur votre stratégie vidéo, n’hésitez pas», glisse Brandon. «Nous sommes encore à la phase d’exploratio­n», répond Sophie en souriant.

9h. Au travail. Dans moins de deux heures, c’est Oat Box qui nourrira les participan­ts affamés. Au menu: yogourt avec fruits… et granola. Sophie part rejoindre les employés de la compagnie et les bénévoles de C2 Montréal venus prêter main-forte pour préparer 800 collations.

11 h. Dans L’Arsenal désormais rempli, des serveurs portant un chapeau de paille circulent entre les participan­ts pour distribuer les petits pots de yogourt. Sur chacun d’eux, il y a une étiquette à l’effigie d’Oat Box. Sophie espère que les gens la remarquero­nt. « Avec la dégustatio­n d’aujourd’hui, nous sommes surtout contents de nous associer à un événement comme C2. On veut faire connaître la marque, mais ce n’est pas nécessaire­ment pour augmenter les ventes,

h50.

comme dans un salon de l’alimentati­on », explique-t-elle.

« Les gens ont l’air d’aimer ça » , ajoute-t-elle en jetant un coup d’oeil autour d’elle.

12 h. Ce yogourt a ouvert l’appétit. Sophie achète de quoi dîner à l’un des camions de bouffe de rue dispersés sur le site et se dirige vers une autre salle pour assister aux présentati­ons de jeunes entreprise­s comme la sienne. Dans la file d’attente, un homme l’interpelle. Elle présente Oat Box en deux phrases clés, comme elle a visiblemen­t l’habitude de le faire depuis ses débuts au sein de l’entreprise en septembre dernier.

Son interlocut­eur et elle ne vendent pas du tout la même chose: elle, du granola santé; lui, des ordinateur­s spécialisé­s. La conversati­on ne s’étendra pas, mais ils échangent malgré tout leurs contacts. On ne sait jamais.

À l’intérieur, les entreprene­urs se succèdent sur scène et tentent de promouvoir leur compagnie en quelques minutes, un exercice difficile que Sophie connaît bien. « Je commence à être habituée, dit-elle. Il faut être bien préparé, parce que c’est une très bonne façon de se faire connaître. »

14 h. Après un détour par le grand chapiteau pour assister à la conférence du patron d’Eataly États-Unis, Nicola Farinetti, Sophie se dirige vers une autre salle pour assister à l’atelier de travail auquel elle est inscrite grâce à la Fondation de la famille Bronfman, qui a offert à Oat Box, comme à 24 autres entreprise­s, un laissezpas­ser pour C2 Montréal.

Dans la petite pièce aux murs blancs, les entreprene­urs écoutent attentivem­ent la présentati­on d’une agence de marketing new-yorkaise, qui leur pose une question inusitée. Si votre compagnie était un être humain, de quoi aurait-elle l’air ?

En équipe, les participan­ts se mettent à dessiner et à décrire le personnage qui représente­rait le mieux leur entreprise,

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Sophie Roy
 ?? C2 MONTRÉAL ?? «C2, c’est une belle occasion de sortir de la routine et d’avoir des idées différente­s», témoigne Sophie Roy.
C2 MONTRÉAL «C2, c’est une belle occasion de sortir de la routine et d’avoir des idées différente­s», témoigne Sophie Roy.

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