Ottawa rompt les communications avec Boeing
Ottawa accentue la pression sur Boeing. Le gouvernement a suspendu ses pourparlers avec le géant américain de l’aéronautique en vue de l’achat des avions militaires Super Hornet.
Steven Mackinnon, secrétaire parlementaire de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, a confirmé jeudi que les discussions entre les deux parties étaient suspendues. Boeing, qui prévoyait de faire l’annonce d’une entente avec Ottawa pour l’achat de 18 avions de chasse Super Hornet, a également retardé l’événement. L’argument retenu, évoqué également mercredi: Boeing ne se comporte pas en «partenaire de confiance». Ottawa n’a toutefois pas ouvert la communication avec d’autres fournisseurs potentiels.
Le secrétaire parlementaire n’a évidemment pas fait référence au contentieux opposant Boeing à Bombardier. La veille toutefois, le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, n’avait pas ménagé ses critiques contre le géant américain Boeing, qualifiant ses attaques contre Bombardier de «non fondées». Le ministre reprenait le thème en soutenant que Boeing ne se comporte pas comme un «partenaire de confiance » et disait souhaiter la voir retirer sa plainte contre Bombardier devant le département américain du Commerce et la Commission américaine du commerce international.
La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, aussi responsable du commerce Canada–États-Unis, avait la première brandi la menace de renoncer à l’achat des Super Hornet de Boeing, une transaction servant à combler le délai avant le lancement d’une compétition ouverte visant le remplacement de sa flotte de 77 CF-18.