Le Devoir

Un superhéros pas très discret

C’est un oiseau ! Non, c’est un avion ! Non, c’est Capitaine Bobette !

- MANON DUMAIS

LES AVENTURES DU CAPITAINE BOBETTE, LE FILM (V.F. CAPTAIN UNDERPANTS – THE FIRST EPIC MOVIE)

Film d’animation de David Soren. Avec les voix de Kevin Hart, Thomas Middleditc­h, Ed Helms, Nik Kroll, Jordan Peele et Kristen Schaal (dans la version originale américaine). États-Unis, 2017, 84 minutes.

George (voix de Kevin Hart) et Harold (Thomas Middleditc­h) se sont rencontrés à la maternelle. D’un naturel turbulent, tous deux se sont immédiatem­ent entendus comme larrons en foire. Âgés de 10 ans, les deux gamins ont pour principal passetemps la création d’une série de bandes dessinées.

Ainsi, George imagine les scénarios et Harold dessine les aventures loufoques de l’improbable superhéros, le Capitaine Bobette. Leur inspiratio­n? Nul autre que le sévère directeur de l’école, M. Krupp (Ed Helms). Drame à l’horizon: las de leurs mauvais coups, Krupp menace de placer George et Harold dans des classes différente­s.

À l’aide d’une bague, les deux élèves de quatrième année hypnotisen­t Krupp et le convainque­nt qu’il est le Capitaine Bobette. Bien que cela occasionne quelques troubles, le lourdaud superhomme leur sera utile pour combattre le nouveau professeur de sciences, le vil K.K. Prout (Nik Kroll). Si les blagues de pets ne vous font plus rire, pas la peine de poursuivre la lecture…

Vingt ans après leur parution, les aventures folichonne­s du superhéros malgré lui de Dav Pilkey prennent vie au grand écran sous la direction du réalisateu­r de Turbo, David Soren, et du scénariste des Voisins 2: la hausse de la sororité, Nicholas Stoller. Vous l’aurez deviné, on ne mise pas ici sur l’humour fin et les références subtiles à la culture populaire.

Des goûts et des couleurs

Portant le sceau de qualité de DreamWorks (Shrek, Kung-Fu Panda, Baby Boss), Les aventures du Capitaine Bobette, le film s’adresse aux jeunes enfants qui préfèrent les antihéros survoltés aux héros proprets. Bien qu’il célèbre la force de l’amitié et le pouvoir de la création, on est bien loin des sages histoires de Disney. Cela dit, le redoutable tandem que forment George et Harold n’en est pas moins attachant.

Respectant la facture des livres de Pilkey, où se rencontren­t différente­s formes de graphisme, l’animation colorée et vivante se transforme ponctuelle­ment en brouillons dessins d’enfants et en séquences de flip-o-rama. En prime, les personnage­s prendront la forme de marionnett­es-chaussette­s le temps d’une scène complèteme­nt délirante.

Tandis que David Soren fait montre d’inventivit­é, le rythme s’essouffle assez vite et les blagues, la plupart puériles, se répètent inutilemen­t. D’un humour bon enfant ascendant scato, le tout s’avère malgré tout un film charmant et gentiment irrévérenc­ieux qui s’amuse à déconstrui­re, voire à déculotter, les superhéros. Et comme ceux-ci déçoivent leurs fans ces derniers temps — à l’exception de Wonder Woman !, c’est bien fait pour eux ! V.O.: Forum, Place LaSalle, Cavendish, Colisée Kirkland, Côte-des-Neiges, Lacordaire, Des Sources, Spheretech, Marché Central. V.F.: Quartier latin, Place LaSalle, StarCité, Lacordaire, Marché Central.

 ?? 20 TH CENTURY FOX ?? Portant le sceau de qualité de DreamWorks, le film s’adresse aux jeunes enfants qui préfèrent les antihéros survoltés aux héros proprets. Bien qu’il célèbre la force de l’amitié et le pouvoir de la création, on est bien loin des sages histoires de...
20 TH CENTURY FOX Portant le sceau de qualité de DreamWorks, le film s’adresse aux jeunes enfants qui préfèrent les antihéros survoltés aux héros proprets. Bien qu’il célèbre la force de l’amitié et le pouvoir de la création, on est bien loin des sages histoires de...

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