Les ventes immobilières ont plongé le mois dernier dans la région de Toronto
Toronto — Les ventes de logements ont plongé de 20,3% le mois dernier dans la grande région de Toronto, par rapport à l’an dernier, a indiqué lundi la plus grande Chambre immobilière du Canada.
Selon certains observateurs, cela pourrait être un signe que les récents efforts visant à stabiliser le marché immobilier de la métropole canadienne ont un impact. Le prix moyen des propriétés immobilières vendues en mai s’est établi à 863 910 $, en hausse par rapport à celui de 752 100$ du même mois l’an dernier, a précisé la Chambre immobilière de Toronto. Malgré cette hausse annuelle, cela représente un recul par rapport au prix moyen de 919 614$ observé en avril. Il s’agit en outre du premier recul sur une base mensuelle depuis le début de l’année.
En mai, le gouvernement de l’Ontario a mis en place une taxe de 15% destinée aux acheteurs étrangers qui ont mis la main sur une propriété du Greater Golden Horseshoe, une région à forte croissance qui s’étend de la région de Niagara jusqu’à Peterborough, en Ontario. La taxe était rétroactive au 21 avril. Ces mesures ont pour objectif de tempérer la rapide croissance du
marchés au Canada. Dans le cadre d’une vente aux enchères de spectre, Ottawa avait alors mis de côté une certaine quantité de spectre pour des joueurs émergents, comme Vidéotron et Public Mobile, afin de stimuler la concurrence et faire diminuer les prix.
Depuis ce temps, la part de marché de Bell, Rogers et Telus est passée de 98 % à 90 %. Selon Industrie Canada, qui cite le Wall Communications Report d’il y a trois ans, le prix moyen a diminué de 22 % de 2008 à 2014.
Selon un analyste financier de Valeurs mobilières Desjardins, Maher Yaghi, le gouvernement «envoie un message clair aux sociétés titulaires qu’il souhaite des forfaits plus abordables, ce qui pourrait être une politique populaire à l’approche des élections», a-t-il écrit dans une note aux clients lundi.
«L’examen du CRTC pourrait avoir un effet transformateur, a estimé de son côté le fournisseur d’accès Internet et de téléphonie TekSavvy. Des sociétés comme la nôtre sont incapables de prendre de l’expansion dans le monde sans fil sans construire des réseaux potentiellement redondants. L’approche “Wi-Fi en premier” permettrait à des compétiteurs d’offrir des bas prix et plus de choix.»