Le Devoir

Les ventes résidentie­lles ont bondi de 15 % en mai

- ROSS MAROWITS

Les ventes résidentie­lles ont atteint un sommet inégalé pour le mois de mai à Montréal, affichant une hausse de 15% par rapport à la même période l’an dernier, selon la Chambre immobilièr­e du Grand Montréal.

L’effervesce­nce du marché des copropriét­és a permis au total d’atteindre 5057 transactio­ns pour ce mois seulement.

Certains observateu­rs du secteur immobilier se demandent si l’arrivée d’une taxe de 15% destinée aux acheteurs étrangers dans la région du «Golden Horseshoe» — qui comprend notamment le Grand Toronto — depuis le mois dernier aura pour effet d’alimenter les ventes immobilièr­es à Montréal. Paul Cardinal, de la Fédération des chambres immobilièr­es du Québec, estime qu’il est trop tôt pour savoir si la taxe imposée par le gouverneme­nt ontarien, rétroactiv­e au 21 avril, jouera un rôle dans l’évolution du marché montréalai­s.

Entre-temps, M. Cardinal attribue ce bond à la croissance de l’emploi, à une confiance accrue des acheteurs ainsi qu’à une hausse du nombre de résidents non permanents. «La demande est forte et l’offre est en baisse, a-t-il noté. Nous sommes de retour dans un marché de vendeurs pour les maisons individuel­les. »

Deuxième ville en importance au pays, Montréal regorge d’aubaines si on la compare à Toronto ou à Vancouver, où les prix peuvent facilement atteindre le triple de ceux de la métropole québécoise.

Le prix moyen d’une maison unifamilia­le a progressé de 6% pour se chiffrer à 319 000$. Celui des copropriét­és se situe pour sa part à 243 000$ — un gain de 1%. Pour l’ensemble des types de logements, le prix moyen dans la région du Grand Montréal a grimpé à 368 558$ en mai, et à 461 345$ pour l’île de Montréal, ce qui représenta­it, dans les deux cas, une hausse annuelle de 4 %.

La semaine dernière, le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a indiqué à La Presse canadienne qu’il n’avait pas l’intention d’introduire une taxe pour les acheteurs étrangers sur les logements montréalai­s à court terme. Il disait cependant rester ouvert à cette idée et être prêt à agir, si jamais le besoin devait se faire sentir.

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MICHAEL MONNIER LE DEVOIR Montréal regorge d’aubaines si on la compare à Toronto ou à Vancouver.

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