Le Conseil du patrimoine de Montréal jugé incontournable
Le Conseil du patrimoine de Montréal devrait être reconnu comme un « acteur incontournable » dans l’application du nouveau plan d’action de la Ville en matière de patrimoine. C’est l’avis qu’exprime la Commission sur la culture et le patrimoine dans un rapport qui sera déposé au conseil municipal lundi.
Avec son plan d’action, la Ville voulait actualiser sa politique sur le patrimoine adoptée en 2005. Or, le Conseil du patrimoine était absent du document soumis à la consultation en mars dernier.
Cette omission a semé l’inquiétude, d’autant que la future loi sur la métropole permettra à la Ville de dissoudre cette instance sans devoir demander d’autorisation. Depuis le début du printemps, le maire Coderre a maintes fois tenté d’être rassurant. Une déclaration a même été adoptée le mois dernier par le conseil municipal visant à «réaffirmer le rôle essentiel» de cette instance consultative.
Dans son rapport, la Commission présidée par Michèle D. Biron suggère aussi que la Ville soit plus proactive dans la gestion des ensembles institutionnels susceptibles d’être vendus ou abandonnés. Elle recommande également à la Ville d’envisager la création, avec Québec, d’un fonds pour faciliter le réemploi de lieux de culte par des organismes à but non lucratif.
Montréal devrait aussi porter une attention particulière au patrimoine modeste, avance la Commission, qui suggère le recours à des outils de financement plus appropriés, comme l’allégement de taxes, pour favoriser la préservation des bâtiments patrimoniaux et éviter que ceux-ci demeurent vacants.
Finalement, la Commission plaide en faveur de la création d’une table de concertation semblable à celles qui existent pour le Vieux-Montréal et le mont Royal.