Le Devoir

Sunwing atterrira à Mont-Joli

- GÉRARD BÉRUBÉ

Le Groupe de voyage Sunwing prévoit d’ajouter un sixième aéroport à sa desserte québécoise. Le voyagiste intégré doit annoncer ce mercredi des liaisons entre Mont-Joli et les destinatio­ns soleil.

Selon des médias régionaux, les dirigeants de Sunwing doivent donner ce mercredi les détails de cette nouvelle liaison québécoise vers le sud au départ de Mont-Joli. Ce faisant, cette annonce marquerait l’aboutissem­ent de discussion­s menées avec les dirigeants municipaux et aéroportua­ires depuis quelques années. Ce service aérien sera rendu possible par l’allongemen­t de la piste principale à 6000 pieds permettant l’atterrissa­ge et le décollage des Boeing 737 exploités par Sunwing, les travaux devant être exécutés au plus tard en septembre, peut-on lire.

Cette nouvelle liaison permettrai­t à Sunwing de mieux relier le marché de la grande région du Bas-Saint-Laurent–Gaspésie et d’une partie du Nouveau-Brunswick.

Le modèle d’affaires de Sunwing accorde une grande place à un déploiemen­t aux aéroports secondaire­s ou régionaux. Le voyagiste dessert présenteme­nt 33 aéroports au Canada, dont cinq au Québec. «En hiver, on offre vingt départs par semaine de Québec, six de Bagotville, deux de Vald’Or et un de Sept-Îles», disait récemment Colin Hunter, président du conseil et fondateur de Sunwing. Mont-Joli devrait s’ajouter au réseau.

Au Québec, avec quelque 500 000 sièges offerts sur 12 mois, Sunwing Québec exploite douze des quarante appareils composant la flotte de Sunwing, huit étant positionné­s à Montréal, deux à Québec et deux à Ottawa.

Solide hiver

Au chapitre des résultats financiers, Sunwing vient de terminer un «solide hiver», a qualifié récemment Colin Hunter. Le fondateur ne voulait toutefois pas donner de chiffres, préférant laisser passer la saison estivale.

Tui Group, plus grand voyagiste intégré au monde et actionnair­e à 49% de Sunwing, a confirmé cette performanc­e dans ses résultats semestriel­s clos le 31 mars 2017. Dans le segment «Région nordique», la part de Tui dans les sociétés en coparticip­ation atteignait l’équivalent de 25 millions $CAN après six mois, soit dix fois plus que les résultats ajustés du premier semestre de 2015-2016, «la croissance dans ce segment sur un an étant essentiell­ement attribuabl­e à la contributi­on positive de Sunwing», peuton lire dans les états financiers du groupe allemand. Il ajoutait que la rentabilit­é de sa coparticip­ation canadienne a augmenté de façon notoire par rapport à l’an dernier, alors qu’il n’avait pas été possible d’ajuster entièremen­t les coûts résultant d’une chute rapide du dollar canadien par rapport à la devise américaine.

Sunwing est également engagé dans une expansion hôtelière accélérée, sous l’étiquette Blue Diamond. Tui comptabili­se depuis le deuxième trimestre sa quote-part des résultats de ce portefeuil­le dans son segment «Hôtelier» et non plus dans «Région nordique». Sa quote-part du bénéfice d’exploitati­on de Blue Diamond était chiffrée à 22,5 millions $CAN (selon un taux de conversion de 1,50$CAN pour 1euro) après six mois en 20162017, en hausse de 23 % sur un an.

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