Le Devoir

Un parcours typique de l’Omnium des États-Unis

Erin Hills a été créé sur des terres du Wisconsin avec l’idée d’y organiser le prestigieu­x tournoi

- EDDIE PELLS à Erin

Vous vous souvenez de l’an dernier, alors que Henrik Stenson et Phil Mickelson ont disputé une ronde mémorable, alternant des birdies et des coups spectacula­ires jusqu’à ce que Stenson se sauve finalement avec l’Omnium britanniqu­e ?

L’Omnium des États-Unis ne ressembler­a pas à cela.

Premièreme­nt, à moins que le jeu ne soit longuement retardé par la pluie jeudi, Mickelson n’y sera pas: il assistera à la remise de diplôme de sa fille en Californie.

Et bien que le parcours Erin Hills, au premier coup d’oeil, ressemble au type de parcours britanniqu­e que Stenson et Mickelson ont dominé l’été dernier, Stenson sera le premier à admettre qu’il n’y a pas de comparaiso­n possible.

«Le golf à l’Omnium des États-Unis a toujours été plus difficile qu’à l’Omnium britanniqu­e ou tous les autres majeurs.» On ne peut plus vrai. Au cours des cinq dernières années, le pointage victorieux moyen des trois autres tournois majeurs a été de 12,2 coups sous la normale. Cette moyenne a été de 3,1 coups sous la normale à l’Omnium des États-Unis.

«À l’Omnium des États-Unis, vous jouez habituelle­ment sur des parcours poussés à la limite, parfois même audelà », a indiqué Stenson.

On a beaucoup parlé de la création d’Erin Hills, bâti sur 650 acres de terres agricoles du Wisconsin qui, au dire du directeur exécutif de l’USGA, Mike Davis, ne demandaien­t qu’à voir un parcours s’y installer. Il a été développé spécifique­ment avec l’organisati­on de l’Omnium des États-Unis en tête.

Il est immense: le plus long parcours à avoir jamais accueilli le tournoi, avec plus de 7741 verges et de la place pour l’allonger davantage. Certaines allées sont si larges qu’un Boeing 767 pourrait s’y poser.

Mais quand l’USGA se fait généreuse en un endroit, vous pouvez être certain qu’elle reprendra ailleurs.

Déjà, cette semaine, certains golfeurs se sont plaints de la profondeur de l’herbe longue. Le fétuque, semblable à du foin, qui borde les allées d’Erin Hills, n’est pas sec comme celui que l’on voit à l’Omnium britanniqu­e. Le système d’irrigation du parcours fait en sorte qu’il est beaucoup plus solide qu’il en a l’air.

Ses fosses de sable (138) font aussi le bonheur de l’auteur Ron Whitten, qui a aidé à dessiner le parcours. La plupart d’entre elles n’offrent pratiqueme­nt aucune surface plane et ne sont pas aussi bien entretenue­s que celles sur les parcours accueillan­t les golfeurs de la PGA semaine après semaine.

«Je suis surpris que si peu de joueurs se plaignent des fosses», a noté Whitten.

L’USGA portera une attention particuliè­re aux prévisions météo et tentera de placer les trous afin d’atténuer, et non d’exacerber, les effets du vent, qui peut souffler jusqu’à 50km/h sur le parcours. Davis a raconté qu’il soufflait si fort samedi dernier et que les conditions étaient si mauvaises que le jeu aurait sûrement été interrompu si le tournoi avait été en cours, puisque les balles ne demeuraien­t pas en place sur les verts.

« Nous tentons de rendre le parcours difficile, a-t-il dit. Mais s’il est trop difficile, nous serons de retour dans la salle d’entrevues pour expliquer pourquoi.»

Toutefois, ce ne serait pas l’Omnium des États-Unis s’il n’y avait pas de chance que cela se produise.

«C’est assurément une semaine éprouvante, a affirmé Stenson. Mais ça en vaut la peine si vous soulevez le trophée le dimanche. »

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MATT DUNHAM ASSOCIATED PRESS Phil Mickelson et Henrik Stenson ont multiplié les coups spectacula­ires l’an dernier à l’Omnium britanniqu­e. Une telle ronde ne risque pas d’arriver à Erin Hills.

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