Commerces de proximité : des députés réclament une meilleure accessibilité pour les handicapés
Le gouvernement doit faire réaliser un inventaire des commerces de proximité inaccessibles aux personnes handicapées au Québec, plaide la Commission parlementaire de l’économie et du travail dans un rapport. Cet inventaire devrait être fait par l’Office des personnes handicapées du Québec d’ici au 1er février prochain, recommande le rapport déposé cette semaine.
Comme l’a démontré Le Devoir dans un dossier récemment, le gouvernement a débloqué 8 millions dans le dernier budget pour aider les commerçants à rendre leurs bâtiments plus accessibles aux personnes handicapées, mais il tolère en même temps que de nouveaux commerces inaccessibles fassent leur apparition.
Une situation qu’a vivement dénoncée le Regroupement des activistes pour l’inclusion (RAPLIQ) devant la Commission parlementaire ce printemps, poussant de fait cette dernière à recommander un inventaire.
Cela survient en outre dans un contexte où de plus en plus de personnes handicapées poursuivent des commerçants devant le Tribunal des droits de la personne en vertu des chartes des droits et libertés.
Le rapport de la Commission de l’économie et du travail doit faire l’objet d’un débat de deux heures à l’Assemblée nationale jeudi après-midi lors de son adoption. On saura alors quelles sont les intentions du gouvernement dans ce dossier puisqu’aucun ministre ne siégeait à la Commission parlementaire dans ce dossier.
Le député péquiste Dave Turcotte (Saint-Jean), qui a défendu l’idée d’un inventaire au sein de la Commission, estime que des actions s’imposent.
«Ce n’est pas normal qu’on continue de construire de nouveaux immeubles qui ne sont pas accessibles, a-t-il dit. Il y aura plus de gens qui auront des problèmes de mobilité. »
On estime qu’à l’heure actuelle, environ 13% de la population éprouve de la difficulté à se déplacer.