Le Devoir

EXPOSITION

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LES DERNIERS CAPRICES À la galerie Graff, 372, rue SainteCath­erine Ouest, espace 216, jusqu’au 24 juin.

Décédé en 2016, l’artiste et historien de l’art Alain Laframbois­e a droit à une exposition posthume à la galerie Graff. À un ultime solo en fait : Les derniers caprices. La présentati­on est teintée de chagrin, notamment par la présence d’un portrait de l’artiste et par l’hommage vidéo signé du compagnon en deuil, Louis Cummins. Les derniers caprices, titre de la série la plus récente parmi les oeuvres exposées, s’impose comme une synthèse de son art (des constructi­ons d’image, souvent en photo) et de sa passion pour la peinture classique — son dada, quand il enseignait, c’était la Renaissanc­e. Un caprice dans l’histoire picturale consiste en une compositio­n empreinte de nostalgie et d’ornementat­ions architectu­rales. La version capricieus­e de Laframbois­e est à la fois un clin d’oeil aux mosaïques de l’Antiquité qu’une citation d’un baiser entre Vénus et Cupidon. À la manière d’un Archimbold­o, les trois oeuvres-collages de petits papiers tournent autour de l’identité, entre des visages découpés dans des revues d’art et des étiquettes de fruit. Le résultat tire dans l’excès et le kitsch, mais demeure un précieux résumé d’une vie consacrée au regard.

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