Le Devoir

DURE SOIRÉE (V.F. ROUGH NIGHT) DE

- Manon Dumais

Cinq copines se retrouvent pour un week-end à Miami afin de célébrer l’enterremen­t de vie de fille de l’une d’entre elles, Jess (Scarlett Johansson), aspirante sénatrice. Après plusieurs cocktails et lignes de cocaïne, les cinq fêtardes reçoivent la visite d’un homme qu’elles prennent pour un danseur nu. S’ensuit un incident qui coûte la vie au visiteur. Plutôt que d’appeler la police, elles cherchent par tous les moyens à se débarrasse­r du cadavre encombrant. Moins de 20 ans après Mauvaise conduite de Peter Berg, la réalisatri­ce Lucia Anielo et son coscénaris­te Paul W. Downs, qui joue aussi le rôle du futur marié, proposent une version féminine d’une fête prénuptial­e tournant au cauchemar. Comme si cela ne suffisait pas, Dure soirée emprunte sans vergogne à Week-end chez Bernie, Lendemain de veille, Bridesmaid­s et Sexe à New York. Bref, rien de nouveau à l’horizon dans cette comédie célébrant avec férocité l’amitié entre femmes. Heureuseme­nt, il n’y a pas de temps morts dans cette suite tonique de scènes aussi loufoques que scabreuses et de blagues puériles à caractère sexuel. En plus, Jillian Bell, en amie possessive, immature et obsédée sexuelle, et Kate McKinnon, en Australien­ne sur le décalage horaire, font mouche à chacune de leur interventi­on.

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