L’école ensemble, d’accord… mais au bénéfice de tous
Le récent mouvement L’école ensemble soulève la question de la mission de l’école et celle des meilleures façons de la réaliser. Le rôle de l’école est de contribuer au plein développement des capacités personnelles des élèves. Ces capacités étant diversifiées, il s’ensuit que l’école remplit mieux sa mission en mettant au service des élèves des voies de passage qui leur sont adaptées, plutôt que d’obliger tous les élèves à passer par le même corridor.
Tel est le paradigme qui a fait mettre en place des programmes scolaires à projets particuliers favorisant des talents en musique, en arts, en sports. Le même paradigme peut justifier que des élèves dont les capacités intellectuelles s’avèrent suffisantes puissent fréquenter des programmes ou des écoles dont l’ensemble des apprentissages sont plus exigeants. Le même paradigme exige qu’on mette le même soin à adapter les conditions d’apprentissage aux besoins des autres élèves, y compris les services d’orthopédagogues et autres spécialistes destinés aux élèves à besoin particulier.
À ce paradigme soucieux de développer la diversité des capacités et des besoins, le mouvement L’école ensemble préfère favoriser l’uniformité. Il cherche à justifier ce choix par une soi-disant égalité des chances qui, dans les faits, priverait tous les élèves des meilleures chances d’atteindre leur plein développement personnel. Son option ne peut pas se justifier par les exigences de la meilleure réussite scolaire pour tout un chacun. Gérard Lévesque Lévis, le 19 juin 2017