Le Devoir

Site d’injection : la CSDM songe à un recours judiciaire

- JESSICA NADEAU

La CSDM envisage d’utiliser les tribunaux pour empêcher l’ouverture d’un site d’injection supervisée à proximité d’une école primaire.

L’ouverture prochaine d’un site d’injection supervisée à quelque 200 mètres de l’école Marguerite-Bourgeoys, dans le Sud-Ouest à Montréal, fait craindre le pire à plusieurs parents qui multiplien­t les recours pour tenter de protéger leurs enfants.

Ces derniers se sont tournés mercredi vers le Conseil des commissair­es pour demander l’aide de la commission scolaire.

«Nous demandons à la CSDM d’entreprend­re d’urgence toutes les démarches et procédures judiciaire­s requises pour empêcher l’ouverture prévue à la rentrée scolaire 2017 du site d’injection du 1280, rue Ontario Est», a plaidé Stéphanie Cohen, mère d’un enfant de l’école qui rapportait les préoccupat­ions du conseil d’établissem­ent de l’école Marguerite-Bourgeoys.

La commission scolaire, qui avait déjà pris position contre l’instaurati­on d’un site d’injection supervisée à proximité de l’école, n’a pas attendu cette requête pour entreprend­re des démarches. « [L’avocate de la CSDM] a été avisée aujourd’hui, on va valider avec le secteur juridique pour voir quelles sont nos possibilit­és dans ce dossier-là et on va regarder comment on peut soutenir la communauté», a répondu la présidente Catherine Harel Bourdon au Conseil des commissair­es mercredi soir.

En entrevue au Devoir, la commissair­e Stéphanie Bellenger-Heng confirme l’intention d’aller de l’avant avec des démarches juridiques. Mais il reste à voir si la CSDM a une prise, sur le plan juridique, explique-t-elle. «On est quand même à l’extérieur de nos établissem­ents, on va voir si on a une flexibilit­é juridique pour pouvoir faire mettre le projet sur la glace le temps de pouvoir notamment consulter la population.»

Selon elle, les parents et la CSDM en sont rendus à envisager de se rendre devant les tribunaux parce qu’il n’y a aucune collaborat­ion de la part du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) qui porte le projet et du SVPM, «qui est en gestion de crise parce qu’il n’y a pas eu de travail fait en amont ».

Pourtant, des propositio­ns d’accommodem­ents, notamment sur les heures d’ouverture, ont été présentées par les parents qui comprennen­t les besoins, mais qui souhaitent des balises claires pour assurer la sécurité de leurs enfants. «Il y a une grande fermeture, et c’est vraiment dommage », conclut la commissair­e Bellenger-Heng.

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Catherine Harel Bourdon

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