Le Devoir

Retour en cour pour deux cégépiens de Montréal

- STÉPHANIE MARIN

Deux jeunes cégépiens de Montréal accusés de terrorisme, Sabrine Djermane et El Mahdi Jamali, étaient de retour au palais de justice de Montréal, mercredi, afin de préparer leur défense commune.

Mercredi, les coaccusés, qui étaient étudiants au collège de Maisonneuv­e à Montréal au moment de leur arrestatio­n en 2015, ont été emmenés menottés dans la salle de cour et ne se sont pas regardés.

Sabrine Djermane, âgée de 21 ans, soigneusem­ent maquillée et coiffée, a regardé droit devant elle durant la portion se déroulant devant le juge, tandis qu’El Mahdi Jamali, 20 ans, vêtu d’une chemise à carreaux, cheveux et barbe courts, baissait la tête à l’occasion.

Le public et les médias n’étaient pas admis lors de la session de travail qui a eu lieu dans une salle du palais de justice.

Séparation des chefs d’accusation

Les accusés sont aussi dans l’attente d’un jugement sur leur requête pour séparation des chefs d’accusation. La Couronne s’est opposée à la demande.

S’ils l’obtiennent, il y aura deux procès: un sur l’infraction d’avoir tenté de quitter le pays en vue de commettre un acte terroriste à l’étranger et un autre pour les infraction­s d’avoir possédé une substance explosive dans un but criminel, d’avoir facilité un acte terroriste et d’avoir commis un acte au profit ou sous la direction d’un groupe terroriste. Ils avaient plaidé non coupables, le 20 avril 2015, à tous les chefs d’accusation.

Les deux jeunes, qui entretenai­ent une relation amoureuse, avaient été arrêtés le 14 avril 2015 par la Gendarmeri­e royale du Canada (GRC) «par mesure

préventive ». Les autorités craignaien­t qu’ils ne commettent un crime de nature terroriste.

La Couronne avait finalement décidé, six jours plus tard, de porter quatre accusation­s criminelle­s contre les deux étudiants qui, s’ils sont reconnus coupables, risquent la prison à vie.

Ils seront de retour en cour le 5 juillet.

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