Sears Canada se placerait à l’abri de ses créanciers
Les révélations dévoilées par l’agence Bloomberg ont fait plonger la valeur de l’action en Bourse mercredi
Toronto — L’action de Sears Canada a plongé mercredi en Bourse à la suite d’un reportage indiquant que le détaillant envisagerait de se placer à l’abri de ses créanciers.
Sur le parquet torontois, le titre de la société a cédé 22,5%, ou 18¢, pour clôturer à 62¢. L’action du détaillant a été en chute libre au cours de la dernière année, abandonnant plus de 80 % de sa valeur. La semaine dernière, la compagnie avait indiqué qu’elle entretenait un doute important quant à son avenir et qu’elle pourrait se mettre en vente ou se restructurer.
Il n’avait pas été possible de joindre Sears Canada pour obtenir une réaction. Citant des sources anonymes, l’agence Bloomberg rapporte que le détaillant aurait l’intention de se tourner vers les tribunaux
pour se protéger de ses créanciers ou entamer un processus de liquidation. L’agence américaine avance que Sears Canada serait vendue en pièces détachées. L’immobilier est le principal actif de la société, qui exploite 95 établissements au pays, dont 23 au Québec.
Ces difficultés de Sears Canada sont un nouvel indicateur de la crise que traverse le secteur de la vente au détail depuis la montée en popularité du magasinage en ligne. En avril, l’entreprise avait affiché une perte de 321 millions pour son exercice 2016-2017.
Lorsqu’un processus de faillite est supervisé par le tribunal, les actionnaires se retrouvent derrière les prêteurs en ce qui a trait au rang des créanciers. D’après des documents réglementaires, le plus important actionnaire de Sears Canada est Edward Lampert, qui contrôle également Sears Holdings — une entité propriétaire des enseignes Sears et Kmart aux États-Unis.
Le titre de Sears Holdings, qui détient une participation minoritaire dans Sears Canada, reculait de plus de 8%, en avant-midi, sur le Nasdaq. Il a clôturé en baisse de 5,4 %.