Croissance en accéléré du PIB québécois
L’économie du Québec a accéléré la cadence au premier trimestre. Pour le PIB, 2017 pourrait être du jamais vu en dix ans.
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a indiqué que le PIB du Québec a augmenté de 1,1% au premier trimestre, soit une hausse annualisée de 4,3%. À titre de comparaison, la croissance trimestrielle atteint 0,9% au Canada, pour une variation annualisée de 3,7 %.
L’ISQ retient que «la progression de la demande intérieure finale (+ 0,9%) au premier trimestre est généralisée, et constitue une septième augmentation trimestrielle consécutive. Les dépenses de consommation finale croissent de 0,7%, alors que l’investissement (+1,6 %) poursuit sa reprise amorcée au début de 2016 ». Points négatifs, «le déficit du solde du commerce extérieur augmente considérablement et les stocks s’accumulent de façon appréciable ».
Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, a parlé d’une « vigueur étonnante» de l’économie québécoise. « Les résultats du printemps risquent toutefois d’être affectés négativement par le climat difficile qui a ralenti plusieurs activités saisonnières,
Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, a parlé d’une «vigueur étonnante» de l’économie québécoise
notamment les achats pour la période estivale. Malgré cela, la progression du PIB réel devrait franchir le cap des 2 % en 2017. » En 2016, la croissance du PIB a été de 1,7%, soit un résultat révisé en baisse par l’ISQ après une première estimation à 2 %.
L’économiste Matthieu Arseneau, de la Banque Nationale Marchés financiers, parle également d’un élan cyclique «très impressionnant», le PIB québécois affichant sa plus forte croissance trimestrielle en une décennie après celle de 3,1% au quatrième trimestre. Il se réjouit de voir que la vigueur de la demande intérieure ne se limite pas au consommateur, « comme en témoigne l’investissement en machinerie et équipement, qui a connu sa plus forte hausse depuis 2010». Il estime, de plus, que la performance décevante pourrait être temporaire « puisque le commerce de marchandises en avril était déjà en hausse de 3% par rapport au premier trimestre.»
«Malgré tout, le début d’année est tellement fort que, même si l’économie modérait à 1% pour le restant de l’année, la croissance annuelle s’établirait à 2,4%, du jamais vu en une décennie », ajoute-t-il.