Washington et Paris prêts à riposter en cas de nouvelle attaque chimique
Washington et Paris se sont dits prêts à riposter de manière coordonnée à toute nouvelle attaque chimique du régime syrien, après que les Américains ont accusé Damas de mener des préparatifs en ce sens.
Les présidents français et américain, Emmanuel Macron et Donald Trump, ont souligné mardi lors d’une conversation téléphonique «la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d’attaque chimique en Syrie», a annoncé la présidence française.
Les États-Unis ont affirmé lundi soir que le régime de Bachar al-Assad semblait préparer une nouvelle attaque chimique. Ils se sont dits prêts à riposter comme ils l’avaient fait après la mort de 88 personnes, dont une trentaine d’enfants, le 4 avril près de Khan Cheikhoun (nord-ouest).
Après cette attaque qui avait provoqué un tollé international, l’armée américaine avait tiré 59 missiles contre la base d’alChaayrate près de Homs (centre), marquant la première intervention armée de Washington contre le régime de Damas.
Emmanuel Macron a affirmé que la France répliquerait, même si elle était seule, en cas d’attaque chimique avérée.
Le Royaume-Uni a aussi apporté mardi son soutien à toute action des États-Unis. «Si les Américains ont recours de nouveau à une action similaire [à celle d’avril], je veux être très clair, nous la soutiendrons»,a déclaré le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon.
Pour autant, le chef du Pentagone, Jim Mattis, a précisé lundi soir que les États-Unis refusaient de « se laisser entraîner dans les combats de la guerre civile syrienne ». « Nous essayons d’y mettre fin au travers d’efforts diplomatiques», at-il déclaré.
La Maison-Blanche a rappelé lundi soir que l’objectif des États-Unis est uniquement de lutter contre le groupe État islamique (EI), et pas de lancer une guerre contre le régime d’Assad.
Les États-Unis sont officiellement présents en Syrie pour conseiller et pour armer les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui luttent contre le groupe État islamique.