L’embauche de Willy ne trouble pas Adams
Vernon Adams n’a pas à trop s’en faire: l’embauche du quart Drew Willy par les Alouettes de Montréal n’a rien à voir avec son utilisation. Pour l’instant du moins.
«Ça ne veut rien dire quant à notre niveau de satisfaction à l’endroit de Vernon Adams, a précisé l’entraîneur-chef Jacques Chapdelaine à l’issue de l’entraînement de mardi, au Stade olympique.
«Ça veut seulement dire que dans le monde du sport, pour les joueurs comme pour moi, nous sommes toujours sous évaluation. S’il y a quelqu’un qui peut démontrer qu’il est meilleur que ce que nous avons ici, nous allons passer à l’autre étape. Nous sommes satisfaits de la progression des jeunes. Ceci étant dit, est-ce qu’il y a quelqu’un de meilleur? Quelqu’un qui nous donnera un avantage? Ça fait partie du quotidien.»
L’équipe a annoncé, lundi, l’embauche du vétéran de cinq saisons dans la Ligue canadienne de football. Son arrivée pourrait tout de même signifier, à court ou à moyen terme, que Vernon Adams prendra un pas de recul dans l’organigramme du club.
Celui qui occupe le poste de quart no 2 ne s’en fait toutefois pas outre mesure avec l’embauche d’un cinquième quart et compte profiter de l’expérience de Willy pour améliorer son jeu. «En tant que compétiteur, c’est certain que c’est un peu frustrant», a-t-il concédé.
Pas de promesse
La direction de l’équipe n’a d’ailleurs rien promis au nouveau venu. «On ne m’a pas fait de promesse, sinon que j’aurais l’occasion de me tailler un poste, a affirmé Willy. Mais je devrai le gagner. Je tente seulement d’apprendre le système le plus rapidement possible. De ne pas avoir eu de période d’entraînement, ça me désavantage un peu. Alors, je prends le temps qu’il faut pour apprendre les détails. Quand vous vous joignez à une équipe en pleine saison, vous tentez de ne pas être dans les jambes et d’apprendre le système.»
Willy, qui a terminé 727 de ses 1085 passes pour des gains de 8539 verges et 39 touchés en 5 saisons avec les Roughriders de la Saskatchewan, les Blue Bombers de Winnipeg et les Argonauts, a été pris de court par la décision de la formation torontoise de le laisser aller. «Je ne m’y attendais pas. J’ai trouvé que j’avais eu un très bon camp et que j’avais bien joué. Mais c’est leur décision. J’ai adoré mon séjour là-bas, mais je suis heureux d’être un Alouette maintenant.