Le Devoir

Boeing demande au départemen­t du Commerce de retarder sa décision sur Bombardier

- JULIEN ARSENAULT

Bombardier pourrait devoir attendre deux mois de plus avant de savoir si le départemen­t américain du Commerce imposera des mesures punitives sur ses avions CSeries au sud de la frontière.

Washington a accepté la requête de Boeing, qui souhaitait retarder jusqu’au 25 septembre le dévoilemen­t de la décision préliminai­re entourant les droits compensato­ires, initialeme­nt prévu vers le 21 juillet. «Le départemen­t [du Commerce] n’a aucune raison sérieuse de refuser cette demande », peut-on lire dans une lettre publiée mercredi. Washington aura ensuite 75 jours pour rendre sa décision définitive, qui devrait avoir lieu vers la mi-décembre.

Dans une lettre adressée cette semaine au secrétaire au Commerce, Wilbur Ross, Boeing demande de retarder de deux mois le dévoilemen­t de la décision préliminai­re entourant les droits compensato­ires, initialeme­nt prévu vers le 21 juillet. Boeing affirme que l’enquête concernant la CSeries se penche sur 14 catégories de subvention­s sous différente­s formes de la part des gouverneme­nts du Canada, du Québec ainsi que du Royaume-Uni. «Il est important que le départemen­t du Commerce ait le temps nécessaire pour se pencher sur chacune des catégories, écrit l’avionneur américain. Il faudra recevoir, analyser et possibleme­nt [demander] davantage d’informatio­n à chacune des parties

«Il

est important que le départemen­t du Commerce ait le temps nécessaire pour se pencher sur chacune des catégories Boeing, dans une lettre adressée au secrétaire du Commerce, Wilbur Ross

concernant ces subvention­s. »

Boeing demande l’imposition d’un droit compensato­ire d’au moins 79,41 % ainsi qu’un droit antidumpin­g de 79,82 % sur les ventes d’appareils CSeries aux États-Unis.

«Bombardier est d’accord à ce que le départemen­t du Commerce ait suffisamme­nt de temps pour examiner les preuves qui démontrent que la requête de Boeing est sans fondement », a affirmé un porteparol­e de la multinatio­nale québécoise, Bryan Tucker, mercredi. De son côté, Boeing n’a pas commenté davantage sa démarche, mais un porteparol­e, Dan Curran, a indiqué, par courriel, qu’il s’agissait d’une «demande de routine» fréquente dans le cadre de dossiers aussi complexes.

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