Le Devoir

Cinq choses à savoir sur le Tour de France 2017

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Les 198 coureurs occupent le premier plan, mais derrière eux la logistique de la plus grande course du monde représente un défi quotidien. Cinq choses à savoir sur le Tour de France 2017.

Düsseldorf — Ils sont 49 néophytes à faire la découverte du Tour, quasiment le quart de l’effectif. Dans le lot, des inconnus du grand public à l’image de Bakhtiyar Kozhatayev dont le résultat le plus notable chez les profession­nels est une deuxième place au Tour de Bohême 2014. Mais aussi des têtes d’affiche: Esteban Chaves a attendu d’avoir 27 ans et l’expérience de deux podiums dans les grands tours (2e du Giro et 3e de la Vuelta l’an passé) pour se lancer. Quant à Rick Zabel, il apporte la touche familiale du Tour 2017: son père Erik détient le record de victoires au classement par points (6) qu’il risque de partager, à la fin du Tour, avec le Slovaque Peter Sagan.

Avec 39 représenta­nts, les Français sont majoritair­es dans le peloton du Tour; loin devant les autres nations fortes du cyclisme, l’Italie (18), la Belgique et l’Allemagne (16), les Pays-Bas (15), l’Espagne (13), l’Australie et la Grande-Bretagne (9). Les différents continents sont représenté­s, mais la part américaine est réduite à 3 coureurs et la Russie est absente, pour la première fois depuis plus d’un quart de siècle.

Le benjamin est un Breton, Élie Gesbert, âgé de 22 ans. Le doyen est inattendu: l’Espagnol Haimar Zubeldia (40 ans) a été appelé mardi en remplaceme­nt du Portugais André Cardoso, suspendu pour un contrôle antidopage positif.

La totalité de la course sera retransmis­e en direct à la télé pour la première fois. Derrière l’écran, quelque 500 personnes travaillen­t pour les équipes de production. Les 5000m2 du site abritent 120 camions et… 60 kilomètres de câbles qui sont tirés chaque jour.

L’impact sportif de la retransmis­sion intégrale (105 heures de direct)? Il risque d’être limité. Mais elle permettra de voir en détail la lutte souvent acharnée durant la première, voire la deuxième heure de course pour «prendre l’échappée ». Avant le temps de répit inévitable que s’octroie le peloton et la montée en puissance du final.

Trente ans après son Grand départ de Berlin-Ouest (avant la chute du Mur), le Tour démarre pour la 4e fois d’Allemagne, samedi, à Düsseldorf. «Le Tour représente un peu du prestige et du savoir-faire de la France», répète son directeur Christian Prudhomme qui rappelle en chaque occasion la date du premier départ de l’étranger, Amsterdam en 1954. À 22 reprises la Grande Boucle s’est élancée hors du pays (6 fois dans les 10 dernières années).

En France, 34 départemen­ts, à l’est pour l’essentiel d’une ligne reliant la Lorraine au Béarn, figurent sur le parcours 2017 qui passe par cinq massifs montagneux de l’Hexagone (dans l’ordre d’apparition, Vosges, Jura, Pyrénées, Massif central, Alpes). Le Tour visite jusqu’aux recoins du territoire: 635 communes seront traversées.

Pour assurer la sécurité de la course, de ses quelque 12 millions de spectateur­s mais aussi du barnum du Tour (4500 personnes entre les groupes sportifs, l’organisati­on, les médias, la caravane publicitai­re), les grands moyens sont déployés: 13000 gendarmes, 10000 policiers, un détachemen­t du Groupe d’interventi­on de la Gendarmeri­e nationale, des équipes pour détecter d’éventuels explosifs, etc. Le dispositif médical comporte 10 médecins et 7 ambulances. Au long des 3540 kilomètres, 2800 panneaux de signalisat­ion sont déployés pour prévenir des points potentiell­ement dangereux.

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