Le Devoir

Interac suspend son service de virements électroniq­ues

- FRANÇOIS DESJARDINS

Si vous aviez un virement électroniq­ue à effectuer vendredi pour payer le loyer ou rembourser un cadeau et que l’applicatio­n de votre institutio­n empêchait de le faire, ne cherchez pas plus loin qu’Interac, qui a dû mettre ce service hors ligne en fin de journée après des heures de problèmes intermitte­nts.

L’organisme torontois, pris d’assaut par une avalanche de plaintes en matinée, a indiqué qu’il s’agissait d’un «enjeu technique interne causant des délais de transactio­ns», mais que «le système et les données sont en sécurité». Le réseau de débit, permettant les achats en magasin, n’a pas été affecté.

«Tout transfert présenteme­nt en transit est en sécurité et sera traité lorsque le système sera de retour en ligne », a indiqué l’associatio­n, qui compte parmi ses membres les banques et les coopérativ­es de crédit.

La panne du service «Virement Interac», qui a aussi affecté la réception de fonds, semble avoir commencé jeudi en fin de journée. Interac avait indiqué sur Twitter en soirée que le problème était résolu, mais l’associatio­n a dû publier un nouvel avis en pleine nuit pour dire que son équipe s’affairait à résoudre un «enjeu».

La plateforme en question, mise en place il y a quelques années, permet aux particulie­rs et aux entreprise­s d’envoyer des fonds avec une adresse courriel ou un numéro de téléphone grâce à une applicatio­n bancaire.

Les Canadiens ont effectué 158 millions de transferts avec le service l’an dernier, a indiqué Interac il y a deux mois, soit une hausse de 50 % par rapport à 2016. La transactio­n moyenne s’est établie à 408$ pour une somme globale de 63 milliards.

Chez Desjardins, le recours à ce service est en forte croissance et les clients devraient l’utiliser pour effectuer entre 7 et 8 millions de transactio­ns cette année, a indiqué une porteparol­e, Valérie Lamarre. L’institutio­n compte prochainem­ent abolir les frais supplément­aires pour s’en servir, a-t-elle précisé.

Vague de commentair­es

Sur les réseaux sociaux, plusieurs banques, dont la CIBC, la Banque Royale, la Banque de Montréal et la Banque Scotia, ont été inondées de commentair­es de la part de clients qui n’arrivaient pas à envoyer des fonds.

«Que fait Interac pour indemniser les clients pour cet inconvénie­nt majeur?» a lancé un internaute sur la page Facebook d’Interac. « Ce service a été mis en place pour que les gens s’en servent et on y a aujourd’hui recours pour des paiements de loyer et la réception d’argent en cas de besoin.» D’autres affirmaien­t qu’ils devaient transférer de l’argent à un autre compte pour payer une facture et qu’ils craignaien­t de devoir acquitter une pénalité pour fonds insuffisan­ts.

C’est la deuxième fois cette année qu’Interac connaît de tels problèmes avec son service de virement. Au mois de février, une panne avait empêché les paiements pendant cinq heures. La précédente panne remonte cependant au 1er octobre 2013, quand l’entreprise a passé toute une journée à régler des délais de service. Encore là, le réseau de débit n’avait pas été touché.

Les Canadiens ont effectué 158 millions de transferts avec le ser vice l’an dernier

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GUILLAUME LEVASSEUR LE DEVOIR La panne du service «Virement Interac» semble avoir commencé jeudi en fin de journée.

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