L’AFAC veut un « leadership autochtone robuste »
L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) affirme que ses « inquiétudes » à l’égard du calendrier des audiences de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées sont «exaspérées » par l’annonce de la démission de la directrice générale — qui vient s’ajouter à quatre autres départs au sein de l’organisation depuis le lancement en septembre.
L’AFAC réclame, dans un communiqué publié lundi, un «leadership autochtone robuste » à la suite de la démission de la directrice générale, Michèle Moreau, annoncée vendredi dernier pour des «raisons personnelles».
L’association affirme qu’elle «demeure très préoccupée» à l’égard de la « réussite » de l’Enquête nationale, qui en est à son «huitième mois de fonctionnement ».
Selon l’AFAC, la commissaire en chef Marion Buller a confirmé à la mi-juin à des familles des victimes que les commissaires allaient demander une prolongation de leur mandat. Les commissaires sont censés présenter un rapport final d’ici la fin 2018.
Samedi, la présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ) — association membre et distincte de l’AFAC — disait croire en entrevue qu’il y avait lieu de s’inquiéter d’une nouvelle démission au sein de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
Aussi, Viviane Michel déplorait que son organisation n’ait pas encore obtenu de confirmation formelle pour sa participation aux audiences.
Sur ce point, Fanny Wylde, avocate pour l’Enquête nationale, a assuré lundi qu’il y avait eu des rencontres à la mi-juin — notamment à Trois-Rivières — pour confirmer de vive voix la participation de plusieurs groupes au Québec, notamment auprès de représentants de Femmes autochtones du Québec. Un document écrit devait suivre dans les 30 jours.
Me Wylde a souligné qu’un peu plus de 100 institutions avaient posé leur candidature au pays pour obtenir la «qualité pour agir» — selon les termes de l’Enquête nationale. Elle a indiqué que des communications publiques étaient prévues cette semaine pour faire le point sur les travaux de l’Enquête nationale.