Charlie Angus
Le rebelle
Si l’argent est un indicateur de popularité fiable, alors Charlie Angus, le député de Timmins–Baie James mène la course. Ce musicien rock punk, qui avait fondé dans les années 1980 le groupe L’Étranger (avec son ami Andrew Cash, qui deviendra lui aussi député néodémocrate fédéral), a amassé jusqu’à présent 110 765$, presque le double de sa plus proche rivale.
Charlie Angus est présenté comme l’enfant terrible de la course, celui qui « brasse la cage » et dit les choses sans vernis. Pugnace, voire hargneux à la Chambre des communes, il se présente non seulement en défenseur des gagne-petit, mais comme faisant partie des leurs. Le député rappelle qu’il avait croisé Jack Layton alors qu’il militait contre la création d’un dépotoir minier et que ce dernier lui avait suggéré de s’acheter « un complet à 100 $» pour se lancer en politique. Son français est des plus rudimentaires.
Ses propositions
Faire passer de 33% à 36% le taux d’imposition des revenus de 250 000 $ ou plus
Augmenter d’environ 500$ (une augmentation de 50% dans bien des cas) la valeur de la Prestation fiscale pour le revenu de travail, un montant alloué aux travailleurs qui gagnent peu
Augmenter à 70% le taux de remplacement du salaire des femmes en congé de maternité gagnant moins de 30 000$
Réduire le taux de fonctionnaires fédéraux contractuels (qui avoisine les 15 %)
Instaurer un régime d’assurance médicaments qui, il le promet, ne coûterait pas plus d’un milliard par année au fédéral (celui du Québec coûte environ 2,5 milliards)
Imposer des plafonds absolus aux émissions de gaz à effet de serre pour chaque secteur de l’économie.
Ses appuis
La chef du NPD du Yukon, Elizabeth Hanson; les anciens députés fédéraux Jamie Nicolls, Claude Gravelle, Pat Martin et Andrew Cash; quelques leaders syndicaux, dont Robyn Benson, la présidente de l’Alliance de la fonction publique du Canada.