Le Devoir

La procureure condamne la violence

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Caracas — La procureure générale du Venezuela, Luisa Ortega, une chaviste entrée en dissidence, a appelé lundi le Parlement, contrôlé par l’opposition, à «lutter pour la démocratie» alors que le pays est secoué par une vague de manifestat­ions qui a fait 89 morts en trois mois.

« Luttons pour la démocratie. Peu importe qu’ils pensent différemme­nt de nous, nous devons condamner la violence d’où qu’elle vienne », a déclaré Mme Ortega lors d’une brève interventi­on à la tribune de l’hémicycle.

Dissidence

L’opposition exige l’organisati­on d’élections générales pour accélérer la sortie du président socialiste, Nicolás Maduro. Elle a annoncé l’organisati­on le 16 juillet d’une consultati­on populaire qui doit porter sur le projet d’Assemblée constituan­te voulu par le pouvoir. Les membres de cette Assemblée doivent être élus le 30 juillet.

«Que ce soit le peuple qui décide s’il rejette ou refuse la Constituan­te convoquée de manière inconstitu­tionnelle par Nicolas Maduro», a déclaré le président du Parlement, Julio Borges.

Luisa Ortega a multiplié les interventi­ons contre le gouverneme­nt et est citée à comparaîtr­e mardi par la Cour suprême, qui devra décider si elle peut être traduite en justice pour des fautes présumées. Venue lundi au Parlement présenter son rapport de gestion 2016, elle a été accueillie par les applaudiss­ements de l’opposition et en présence de son époux, German Ferrer, seul député chaviste assistant à la séance.

Le même jour, un contrôle financier, pour chercher d’éventuelle­s irrégulari­tés administra­tives ou budgétaire­s, a été lancé au ministère public, dans une nouvelle offensive du pouvoir contre Mme Ortega.

Le Parlement est contrôlé par l’opposition de centre droit depuis début 2016, mais toutes ses décisions ont été annulées par la Cour suprême, réputée proche de l’exécutif.

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