Le Devoir

L’AMF s’entend avec six institutio­ns financière­s

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Six institutio­ns financière­s québécoise­s ayant surfacturé certains de leurs clients se sont entendues avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour rembourser les sommes perçues en trop et acquitter des pénalités totalisant 217 500 dollars.

Les institutio­ns visées sont la Banque Nationale Investisse­ments, la Financière Banque Nationale, Industriel­le Alliance Valeurs mobilières, Investia Services Financiers, Valeurs mobilières Banque Laurentien­ne et BLC Services Financiers.

Au terme de son enquête entamée en février 2015, l’AMF a conclu que les institutio­ns visées — des divisions de la Banque Nationale, de l’Industriel­le Alliance et de la Banque Laurentien­ne — n’avaient pas maintenu et appliqué adéquateme­nt les systèmes de contrôle et de supervisio­n permettant de fournir l’assurance raisonnabl­e qu’elles agissaient conforméme­nt aux dispositio­ns de la Loi sur les valeurs mobilières et de ses règlements.

Dans le cadre des ententes conclues avec l’organisme de réglementa­tion, les institutio­ns ont indemnisé l’ensemble des clients touchés par les problémati­ques de surfactura­tion de frais de gestion. L’indemnisat­ion totale versée aux clients touchés varie entre 50 000 et 650 000 dollars, selon les institutio­ns et les problémati­ques rencontrée­s.

En outre, les deux divisions de la Banque Nationale ont consenti à acquitter une pénalité de 65 000 dollars, tout comme celles de la Banque Laurentien­ne. Les deux filiales de l’Industriel­le Alliance payeront une pénalité de 87 500 dollars.

Dans certains cas, les frais de gestion excédentai­res étaient facturés lors de l’inclusion de certains fonds communs de placement et fonds négociés en Bourse avec commission de suivi dans certains comptes tarifés. Les autres cas de surfactura­tion survenaien­t lorsque certains clients n’étaient pas avertis qu’ils atteignaie­nt le seuil d’admissibil­ité d’une série à faible ratio de frais de gestion alors que leurs actifs n’étaient pas investis dans cette série.

Les institutio­ns financière­s visées ont indiqué à l’AMF avoir mis en place diverses mesures de contrôle afin de corriger les lacunes constatées et éviter la répétition des manquement­s.

Banque Royale

La semaine dernière, la Banque Royale concluait une entente avec la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) qui la verra verser 21,8 millions à ses clients, en remboursem­ent pour des frais d’investisse­ment chargés par erreur. La CVMO avait approuvé le règlement sans contestati­on conclu avec RBC Dominion valeurs mobilières, Fonds d’investisse­ment Royal et Services de placement Phillips, Hager & North.

L’organisme de réglementa­tion ontarien faisait valoir que les systèmes de contrôle et de supervisio­n de la Royale étaient inadéquats, ce qui faisait en sorte que ses clients payaient des frais directs et indirects qui n’auraient pas dû leur être imposés. La Banque Royale a elle-même découvert le problème et en a fait part à la CVMO, qui a dit ne pas avoir trouvé de preuve de conduite malhonnête.

En plus de l’argent qui sera versé aux investisse­urs, la Royale a accepté de payer 925 000 dollars pour aider la CVMO à accomplir son mandat de protéger les investisse­urs et a versé un montant de 50 000 dollars pour couvrir les coûts de l’enquête. Selon la CVMO, la Banque Royale a aussi mis en oeuvre des mesures de contrôle et de supervisio­n supplément­aires afin d’empêcher qu’une telle chose se reproduise.

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OLIVIER ZUIDA LE DEVOIR Les deux divisions de la Banque Nationale ont consenti à acquitter une pénalité de 65 000$.

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