L’activité immobilière ne faiblit pas, au contraire
Le nombre de transactions à Montréal atteint un record trimestriel
L’activité du marché immobilier québécois a été particulièrement vigoureuse au deuxième trimestre, le nombre de ventes à Montréal ayant permis d’établir un nouveau sommet.
Entre le début du mois d’avril et la fin du mois de juin, 25 640 propriétés ont changé de mains au Québec, une augmentation de 4% par rapport à l’an dernier en dépit du resserrement des règles décrété par Ottawa en octobre 2016.
Les prix ont augmenté de 5% pour les maisons unifamiliales, à une médiane de 255 000$, comparativement à une hausse de 3% pour les copropriétés, dont le prix médian au cours du trimestre s’est établi à 230 000$.
Le marché montréalais est en grande partie responsable de cette effervescence. À lui seul, il a compté pour 13 765 ventes, en hausse de 8% sur un an.
Nouvelle réglementation
Les nouvelles règles d’Ottawa annoncées à la fin de 2016 n’ont pas semblé avoir d’effet palpable. «J’étais pourtant convaincu que l’effet serait comme celui de 2012, quand la période maximale des prêts est passée de 30 à 25 ans»,a dit Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la Fédération des chambres immobilières du Québec.
Les premiers acheteurs ont vraisemblablement ajusté leurs choix de propriétés en conséquence, alors que les deuxièmes acheteurs représentent une grosse part de l’activité, a ajouté M. Cardinal. D’autant plus que les éléments fondamentaux de l’économie sont forts, a-t-il dit: croissance de l’emploi, immigration, faiblesse des taux d’intérêt, confiance des consommateurs, etc. « C’est ce qui explique une certaine effervescence de l’activité. »
La décision de la Banque du Canada de relever d’un quart de point son taux directeur mercredi devrait avoir un impact « limité » sur le marché immobilier, selon M. Cardinal.
À Québec, le nombre de transactions a diminué de 2% au deuxième trimestre. Le prix médian des unifamiliales a grimpé de 2 % (258 500 $) alors que les condos ont reculé de 5 % (190 000 $).
À Gatineau, l’activité a augmenté de 3%. Le prix médian des résidences unifamiliales de 5% (249 700$) tandis que celui des copropriétés a augmenté de 3 % à 164 250 $.