Quatre questions pour une première partie
Pendant le Festival d’été de Québec, des artistes ou groupes québécois monteront sur la grande scène des plaines d’Abraham en première partie de grosses têtes d’affiche. Le Devoir leur a posé quatre questions éclair. Aujourd’hui: Sébastien Maltais, bassiste du groupe Metalord, qui jouera avant Metallica vendredi soir.
Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris que vous alliez jouer sur les Plaines avant d’aussi grosses pointures ?
Pour paraphraser Richard Desjardins, c’était comme un paquebot dans la chambre à coucher! Ç’a été un moment incroyable de joie, d’incrédulité et d’étonnement, mais aussi d’une certaine frayeur. On allait répéter dans notre studio quand nos téléphones se sont emballés ! On n’en revenait pas ! On a dû aller au dépanneur s’acheter une caisse de bière pour faire passer la nouvelle. Wow, on s’en va réaliser notre rêve de p’tit gars !
Est-ce qu’une première partie est pour vous un mal nécessaire, un passage obligé ou une occasion à saisir? Peu de bands verront une telle occasion s’offrir à eux durant leur carrière, si longue et si fructueuse soit-elle, alors c’est une occasion incroyable à saisir. Pour nous, ce n’est pas une première partie, c’est le show de notre vie! Ce que nous espérons décrocher avec ce spectacle, c’est qu’un gros groupe nous amène avec lui en tournée, donc les premières parties c’est absolument nécessaire pour se faire connaître.
Votre expérience des premières parties vous a-t-elle préparé à une telle situation et à une scène de cette envergure?
Je crois que même les gros bands doivent se sentir intimidés d’embarquer sur un tel monstre d’aluminium avec autant de puissance pour jouer devant cette formidable masse humaine. L’expérience que nous venons d’avoir en juin dernier au Rockfest de Montebello, où il y avait des également gens à perte de vue, nous a donné un avant-goût de ce que ce sera sur les Plaines. Le fait de jouer en plein jour, de voir le visage des gens et de ne pas être aveuglé par les faisceaux de lumière donnera un effet moins surréel à tout ça. C’est possible de vivre ce moment avec détachement lorsqu’on s’est bien préparé, ce que nous avons fait.
Quelle sera votre stratégie sur scène?
Avoir du plaisir et s’amuser, voilà notre stratégie! La scène sera immense et nous devrons occuper le plus d’espace possible afin d’offrir une prestation énergique. Notre travail est de réchauffer la place, mais nous en profiterons plutôt pour brasser solidement la cage de ces milliers de métalleux venus expressément pour ça !