Le Devoir

Un tribunal d’Hawaï élargit la notion de «famille proche»

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Washington — Un tribunal de l’État américain d’Hawaï a jugé jeudi que, contrairem­ent à ce que prévoit le décret anti-immigratio­n de Donald Trump, les grands-parents, petits-enfants et d’autres membres de la famille de personnes vivant aux États-Unis devaient être autorisés à venir les voir.

La Cour suprême américaine avait autorisé une partie de ce décret controvers­é à entrer en vigueur le 30 juin dernier.

Il interdit l’entrée aux États-Unis de ressortiss­ants de six pays musulmans (Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen) ainsi qu’aux réfugiés du monde entier, à l’exception de ceux qui peuvent prouver une « relation valable avec une personne ou une entité aux États-Unis ».

Ainsi, quelqu’un venant rendre visite à un membre de sa «famille proche» sera admis. Tout comme le sera un étudiant intégrant une université américaine ou un salarié recruté par une entreprise locale. Ou encore un professeur convié à donner une conférence aux États-Unis.

C’est sur la notion de « famille proche» que ce tribunal fédéral à Hawaï a contesté le décret jeudi. Pour le gouverneme­nt, la famille proche n’inclut que «les parents (y compris les beaux-parents), les époux, enfants, fils ou fille adultes, gendres, belles-filles et membres de la fratrie».

Jeudi, l’État américain d’Hawaï a demandé à un juge fédéral de clarifier l’étendue de la mesure et de préciser la notion de « famille proche ».

«À Hawaï, la notion de famille proche inclut beaucoup de gens que le gouverneme­nt fédéral a décidé de lui-même d’exclure », a déclaré dans un communiqué le procureur général d’Hawaï, Douglas Chin.

Le juge Derrick Watson lui a donné raison, estimant que les termes de «famille proche» employés

par la Cour suprême ne justifiaie­nt pas l’interpréta­tion restrictiv­e faite par le gouverneme­nt. «Le bon sens dicte évidemment que les grands-parents font partie de la famille proche, a écrit le juge dans sa conclusion. En fait, les grands-parents sont le pilier de la famille proche. »

Il a donc ordonné que l’exclusion ne soit pas appliquée « aux grands-parents, petits-enfants, beaux-frères ou bellessoeu­rs, oncles, tantes, neveux, nièces et cousins de personnes vivant aux États-Unis ».

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