Aller son train dans Charlevoix
Échappée ferroviaire de Québec à La Malbaie
Notre aventure ferroviaire débute au parc de la chute Montmorency pour prendre fin, 125kilomètres plus loin, à la gare de Pointe-au-Pic. Pendant quatre heures, l’oeil rivé à la fenêtre, nous sommes les témoins privilégiés d’un spectacle unique.
Vallées vert tendre, falaises où terre et pierre se confondent, ciel d’orage et flots scintillants. Sous nos yeux se dévoile la beauté du paysage charlevoisien.
Régulièrement, telle une corne de brume venant nous extirper de nos songes, le sifflet du train touristique de Charlevoix retentit, annonçant notre passage. La réserve nationale de faune du cap Tourmente, l’île aux Grues, Sault-auCochon se révèlent aux voyageurs privilégiés que nous sommes.
Au détour d’une courbe ou de l’autre côté de l’un des 900 ponts et ponceaux, nous découvrons des anses isolées, des îlots perdus dans le brouillard ou des plages fréquentées seulement par les canards, hérons et autres pêcheurs au long cours.
Libres de choisir parmi sept points de départ et destinations, certains passagers descendent juste en face de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que d’autres embarquent à Petite-Rivière-Saint-François pour retourner à Saint-Irénée, quittée en matinée.
D’autres encore préfèrent aller jusqu’au terminus de La Malbaie et passer la nuit sur place avant de refaire le trajet en sens inverse.
L’arrêt à Baie Saint-Paul, quant à lui, est obligatoire puisque les passagers désirant poursuivre leur voyage vers l’est doivent changer de train.
On profitera de la pause pour aller voir moutons et volailles derrière l’hôtel et spa Le Germain Charlevoix, visiter le marché public
Régulièrement, telle une corne de brume nous extirpant de nos songes, le sifflet retentit, annonçant notre passage
ou prendre un café à la boulangerie de la gare.
De retour à bord, alors que nous étions côté fleuve jusque-là, nous voilà assis côté terre. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les paysages n’en sont pas moins intéressants pour qui sait observer. Ici, une cascade dévale la falaise, là, des oies prennent leur envol au passage du train.
Soudain, on plonge dans l’obscurité! Nous traversons l’un des deux tunnels que compte le trajet. Les découvertes se poursuivent et nous nous laissons doucement bercer par le roulis jusqu’à la prochaine gare.
Peu importe la destination finale, dans un paysage aussi luxuriant, le déplacement en train est un voyage en lui-même.