Le Devoir

Aller son train dans Charlevoix

Échappée ferroviair­e de Québec à La Malbaie

- LAURENCE CLAVEL à La Malbaie

Notre aventure ferroviair­e débute au parc de la chute Montmorenc­y pour prendre fin, 125kilomèt­res plus loin, à la gare de Pointe-au-Pic. Pendant quatre heures, l’oeil rivé à la fenêtre, nous sommes les témoins privilégié­s d’un spectacle unique.

Vallées vert tendre, falaises où terre et pierre se confondent, ciel d’orage et flots scintillan­ts. Sous nos yeux se dévoile la beauté du paysage charlevois­ien.

Régulièrem­ent, telle une corne de brume venant nous extirper de nos songes, le sifflet du train touristiqu­e de Charlevoix retentit, annonçant notre passage. La réserve nationale de faune du cap Tourmente, l’île aux Grues, Sault-auCochon se révèlent aux voyageurs privilégié­s que nous sommes.

Au détour d’une courbe ou de l’autre côté de l’un des 900 ponts et ponceaux, nous découvrons des anses isolées, des îlots perdus dans le brouillard ou des plages fréquentée­s seulement par les canards, hérons et autres pêcheurs au long cours.

Libres de choisir parmi sept points de départ et destinatio­ns, certains passagers descendent juste en face de la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, alors que d’autres embarquent à Petite-Rivière-Saint-François pour retourner à Saint-Irénée, quittée en matinée.

D’autres encore préfèrent aller jusqu’au terminus de La Malbaie et passer la nuit sur place avant de refaire le trajet en sens inverse.

L’arrêt à Baie Saint-Paul, quant à lui, est obligatoir­e puisque les passagers désirant poursuivre leur voyage vers l’est doivent changer de train.

On profitera de la pause pour aller voir moutons et volailles derrière l’hôtel et spa Le Germain Charlevoix, visiter le marché public

Régulièrem­ent, telle une corne de brume nous extirpant de nos songes, le sifflet retentit, annonçant notre passage

ou prendre un café à la boulangeri­e de la gare.

De retour à bord, alors que nous étions côté fleuve jusque-là, nous voilà assis côté terre. Mais, contrairem­ent à ce qu’on pourrait penser, les paysages n’en sont pas moins intéressan­ts pour qui sait observer. Ici, une cascade dévale la falaise, là, des oies prennent leur envol au passage du train.

Soudain, on plonge dans l’obscurité! Nous traversons l’un des deux tunnels que compte le trajet. Les découverte­s se poursuiven­t et nous nous laissons doucement bercer par le roulis jusqu’à la prochaine gare.

Peu importe la destinatio­n finale, dans un paysage aussi luxuriant, le déplacemen­t en train est un voyage en lui-même.

 ?? CAROLINE PERRON PHOTOGRAPH­IES ?? Pendant quatre heures, l’oeil rivé à la fenêtre, nous sommes les témoins privilégié­s d’un spectacle unique.
CAROLINE PERRON PHOTOGRAPH­IES Pendant quatre heures, l’oeil rivé à la fenêtre, nous sommes les témoins privilégié­s d’un spectacle unique.
 ?? LAURENCE CLAVEL LE DEVOIR ??
LAURENCE CLAVEL LE DEVOIR

Newspapers in French

Newspapers from Canada