Le Devoir

L’accord nucléaire reconduit, avec des sanctions en prime

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Washington — Donald Trump a frappé mardi l’Iran de sanctions contre son programme de missiles balistique­s, s’attirant une riposte immédiate de Téhéran, mais le président américain va en revanche conserver l’accord internatio­nal de 2015 sur le programme nucléaire de la République islamique.

Le milliardai­re républicai­n, à la Maison-Blanche depuis six mois, avait promis durant sa campagne de «déchirer» cet accord historique en matière de non-proliférat­ion. Au contraire, M. Trump a décidé lundi soir que ce texte, connu sous son acronyme JCPOA (Joint Comprehens­ive Plan of Action), signé en grande pompe le 14 juillet 2015 à Vienne par l’Iran et les grandes puissances.

En revanche, dans un contexte de durcisseme­nt très net des relations déjà difficiles depuis 37 ans entre Washington et Téhéran, le départemen­t d’État et le Trésor ont imposé mardi de nouvelles sanctions juridiques et financière­s ciblées contre 18 personnes et entités iraniennes liées aux missiles balistique­s et au corps des Gardiens de la révolution, armée d’élite de la puissance chiite.

La porte-parole de la diplomatie américaine Heather Nauert a dénoncé «le soutien continu de l’Iran à des groupes terroriste­s tels que le Hezbollah, le Hamas et le Djihad islamique palestinie­n, qui menacent Israël et la stabilité au Moyen-Orient».

Le départemen­t d’État a quant à lui fustigé Téhéran pour son «appui déterminé» au président syrien Bachar alAssad et aux rebelles houthis au Yémen. Il a réaffirmé avoir «certifié» la veille au soir auprès du Congrès que l’Iran respectait pour l’instant les termes du JCPOA, en vigueur depuis le 16 janvier 2016.

Téhéran a promis en représaill­es qu’elle allait «sanctionne­r de nouveaux individus et entités américains».

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