Le paradoxe des bouchons
Dans l’article intitulé «La mathématique de l’embouteillage», Le Devoir évoque le paradoxe suivant lequel la multiplication des cheminements/entrecroisements finit par emprisonner plus d’usagers, plus longtemps dans la congestion. Le MTQ et Montréal dépensent 55 millions de dollars pour ajouter entrée et sortie aux abords du ponttunnel La Fontaine. Non seulement ces travaux ont créé des embouteillages tentaculaires dépassant régulièrement l’heure, mais les nouveaux entrecroisements créés, trop serrés, augmenteront pour longtemps la fréquence, la durée des congestions, ainsi que les risques d’accident dans ce maillon stratégique de la région métropolitaine.
Le MTQ et les Villes doivent cesser de faire de la petite politique en promettant de nouvelles entrées autoroutières aux uns et aux autres. Au contraire, à plusieurs endroits, la science des transports recommanderait un déplacement ou une fermeture d’entrées ou de sorties d’autoroute. À court terme, on devrait installer des barrières télécommandées fermant certains accès autoroutiers lors d’accidents majeurs, de tempête ou même de congestion? On pourrait ainsi calculer, à peu de frais, les avantages réels sur le système global de la fermeture de certaines entrées ou sorties d’autoroute.
Les autorités doivent tenir compte des meilleures connaissances en mathématique, en physique des fluides et en urbanisme pour planifier efficacement leurs réseaux de transport. Évitons le gaspillage structurel. Investissons intelligemment. Daniel Chartier, architecte paysagiste
Montréal, le 24 juillet 2017