Le Cyclorama de Sainte-Anne-de-Beaupré mis en vente pour 5 millions
Le Cyclorama de Jérusalem, lieu historique de SainteAnne-de-Beaupré, est mis en vente. L’énorme fresque religieuse que renferme le bâtiment circulaire sera vraisemblablement mise aux enchères, à l’international.
Faute de relève, la famille propriétaire du bâtiment singulier en a confié la vente à l’agence Sotheby’s, qui a évalué le Cyclorama à 5 millions de dollars au début du mois de juillet.
«Ce qui est en vente, c’est l’ensemble. La toile, le bâtiment et le terrain», résume le courtier de la famille Blouin, Martin Dostie. « Je n’ai pas fait faire d’évaluation du terrain ou du bâtiment, mais ça n’a pas vraiment de valeur. Ç’a été construit et rénové en fonction de la toile. Si elle n’est plus là, il n’y a pas grand-chose à faire.»
La fin d’un cycle
L’oeuvre géante, conçue au XIXe siècle par le peintre allemand Herr Bruno Piglhein et réalisée sous la direction du Français Paul Philippoteaux, représente la crucifixion. La fresque, de 110 mètres de longueur et de 14 mètres de hauteur, a nécessité quatre ans de travail, pour finalement être achevée en 1882.
Après une courte exposition à Montréal, elle a été installée, en 1895, à Sainte-Anne-deBeaupré. Mais en 2017, elle ne suscite plus l’intérêt d’autrefois, constate Martin Dostie.
«Le culte au Canada n’étant plus ce qu’il était, on dirait que l’intérêt est moins là», dit-il, admettant n’avoir reçu aucune offre jusqu’ici. Son plan: mettre la fresque en vente au siège social de Sotheby’s, afin qu’elle trouve une place dans ses enchères d’oeuvres d’art. «Moi, je ne pense pas que ce sera vendu au Canada, lance le courtier. Tant mieux si c’est le cas, mais ça demande du temps et de l’énergie. »
Vers la retraite
Les vendeurs ne sont cependant pas pressés de vendre. «Ils planifient» plutôt leurs vieux jours, avance Martin Dostie. « Les Blouin sont rendus dans la soixantaine. Leur but est de prendre leur retraite et de passer à autre chose », résume-t-il.
La vente du Cyclorama, qui emploie entre 11 et 25 employés, selon le Registre des entreprises, pourrait évidemment entraîner sa fermeture. En février, un autre bâtiment situé non loin de la basilique de Beaupré a fermé ses portes. Le Musée de sainte Anne a mis fin à ses activités, puisque la congrégation des Rédemptoristes était devenue incapable d’en assurer l’entretien.