Le Devoir

Moscou dénonce une politique « dangereuse »

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Moscou — Moscou a dénoncé mercredi une politique « dangereuse » et «à courte vue» de Washington, après la promulgati­on par le président américain, Donald Trump, de nouvelles sanctions contre la Russie.

«C’est une ligne politique à courte vue et même dangereuse qui risque de miner la stabilité dans le monde, dont Moscou et Washington sont particuliè­rement responsabl­es », a estimé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Nous avons déjà montré que nous n’allions pas laisser sans riposte des actes hostiles et nous nous réservons bien évidemment le droit à d’autres mesures de rétorsion», a ajouté la diplomatie russe.

Moscou appelle Washington à «se débarrasse­r des illusions et à comprendre qu’aucune menace ni tentative de pression ne pourront forcer la Russie à changer de politique ou à sacrifier ses intérêts nationaux ».

«Mais une coopératio­n fructueuse n’est possible que si les hommes politiques à Washington […] arrêtent de regarder le monde à travers le prisme […] de “l’exclusivit­é américaine”», ajoute le communiqué.

Donald Trump a promulgué mercredi de nouvelles sanctions économique­s tout en prenant immédiatem­ent ses distances d’avec ce texte «très imparfait» susceptibl­e de saper ses efforts pour réchauffer des relations au plus bas avec Moscou. « En limitant la marge de manoeuvre de l’exécutif, cette loi entrave la capacité des ÉtatsUnis à conclure de bons accords pour le peuple américain et va rapprocher la Chine, la Russie et la Corée du Nord», a-t-il déclaré. Les sanctions adoptées à une écrasante majorité par le Congrès, qui frappent notamment le secteur énergétiqu­e russe, visent à punir Moscou après les accusation­s d’ingérence dans l’élection présidenti­elle américaine, ainsi que pour l’annexion de la Crimée et son attitude en Ukraine.

Sans attendre cette promulgati­on, Moscou avait annoncé vendredi une prochaine réduction draconienn­e, à partir du 1er septembre, de la présence diplomatiq­ue américaine sur son territoire à 455 personnes, soit au niveau des effectifs des représenta­tions russes aux États-Unis.

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