Le Devoir

Le nouveau patron de Home Capital veut une bonne culture d’entreprise

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Toronto — Le nouveau patron de Home Capital Group a dit vouloir s’assurer que le prêteur hypothécai­re, qui a failli s’écrouler cette année, a la bonne culture d’entreprise pour assurer son avenir.

À sa première journée dans ses nouvelles fonctions, Yousry Bissada a affirmé que, même si l’équipe de direction de base du prêteur alternatif était solide, il y avait encore beaucoup à faire pour revigorer ses activités. « Nous avons encore beaucoup de travail devant nous, mais ce sera un différent genre de défi», a estimé M. Bissada jeudi, lors d’une conférence téléphoniq­ue pour discuter des résultats financiers du plus récent trimestre de l’entreprise. « Nous nous trouvons dans une position où nous pouvons nous tourner vers l’avenir et prendre de nouvelles décisions au sujet du genre de société que nous voulons être. »

Home Capital a eu des sueurs froides, plus tôt cette année, après que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) l’eut accusée d’avoir manqué à ses obligation­s de divulgatio­n dans un scandale lié à des demandes de prêt falsifiées remontant jusqu’en 2014. Cette nouvelle a fait plonger l’action de Home Capital, et la situation a empiré lorsque ses déposants ont retiré leurs billes de leurs comptes d’épargne, une source de financemen­t essentiell­e du prêteur hypothécai­re alternatif, ce qui a entraîné une crise de liquidités.

La situation a forcé le prêteur hypothécai­re à obtenir une coûteuse marge de crédit auprès du régime de retraite des travailleu­rs de la santé de l’Ontario. Il a en outre reçu de nouveaux dépôts depuis qu’il a obtenu un vote de confiance du célèbre investisse­ur milliardai­re Warren Buffett, dont la firme Berkshire Hathaway s’est engagée à investir jusqu’à 400 millions dans Home Capital. L’entreprise a aussi conclu un règlement avec la CVMO et a embauché M. Bissada, un dirigeant d’expérience du secteur hypothécai­re.

Home Capital a dévoilé, tard mercredi, une perte de 111,1 millions, soit 1,73$ par action, pour son plus récent trimestre, comparativ­ement à un bénéfice de 66,3 millions, ou 99¢ par action, pour la même période un an plus tôt. Le résultat pour le trimestre clos le 30 juin comprenait des coûts de 233,7 millions liés à la crise et d’autres éléments non récurrents.

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