Wall Street termine une semaine difficile sur une bonne note
New York — Wall Street a rebondi vendredi et a fini sur une bonne note une semaine difficile marquée par l’accroissement des tensions géopolitiques : le Dow Jones a pris 0,1 % et le Nasdaq, 0,6 %.
Selon les résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones a avancé à 21 858,32 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, à 6256,56 points. L’indice élargi S&P 500 a progressé de 0,1% à 2441,32 points. Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 0,9%; le S&P 500 a lâché 1,4%, son plus fort recul hebdomadaire en plus de quatre mois. Le Nasdaq s’est, lui, replié de 1,5 %.
Depuis le début de la joute verbale entre les États-Unis et la Corée du Nord, les marchés des actions mondiaux ont perdu 1000 milliards de dollars de capitalisation, a calculé Reuters.
Léger regain d’optimisme
La Bourse de New York a fait preuve vendredi d’un léger regain d’optimisme même si la situation diplomatique ne s’améliore guère entre les deux pays. L’escalade verbale a encore été alimentée vendredi par le président Donald Trump, qui a prévenu que, si le leader nord-coréen attaquait Guam, île du Pacifique et territoire américain, il le «regretterait».
«Malgré toute cette rhétorique, il y a un sentiment général que l’on ne va pas aller jusqu’à la guerre », a estimé Karl Haeling, jugeant que cela avait apporté un peu de soutien au marché. Surtout, après la chute de la veille, il a estimé que le marché avait trop baissé, et il a donc profité d’un rebond technique.
La volatilité sur le marché — l’indice VIX, surnommé indice de la peur, s’était envolé la veille — restait élevée par rapport à l’évolution depuis le début de l’année.
À Toronto, l’indice composé S&P/TSX a malgré tout cédé 40,87 points, pour clôturer à 15 033,38 points. De son côté, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,83¢US, en hausse de 16 centièmes par rapport à son cours moyen de la veille. Le cours du lingot d’or a continué à grimper, mais de façon moins importante que lors des deux derniers jours. Le prix du métal précieux — qui est considéré comme une valeur refuge lors des périodes d’incertitude — a avancé vendredi de 3,90$US à 1294$US à la Bourse des matières premières de New York.
Principal indicateur de la semaine, les prix à la consommation ont très légèrement avancé au mois de juillet aux États-Unis, mais moins qu’attendu, selon des chiffres publiés vendredi par le ministère du Travail. «L’inflation continue d’être en dessous des attentes, donc ce n’est pas une inquiétude », a commenté Adam Sahran de 50 Park Investment.
Le glissement annuel des prix se situe à 1,7 % en juillet, contre 1,6% en juin, selon l’indice, en dessous de la cible de 2% de la Réserve fédérale. La banque centrale américaine, dont l’une des missions est de contenir la hausse des prix, ne paraît donc pas obligée d’accélérer le rythme du lent resserrement monétaire qu’elle a engagé. Les taux bas ont été ces dernières années un des carburants du marché des actions.
Les courtiers évaluent à 40% la probabilité d’une hausse des taux en décembre, selon les contrats boursiers à terme sur les fonds fédéraux. Ils l’estimaient à 42% avant la publication du chiffre de l’inflation.
Le marché obligataire était sans direction : le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, qui évolue à l’inverse du prix des obligations, s’affichait à 2,190% contre 2,198% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 2,786 %, contre 2,773 %.