Le Devoir

Québec poursuit SNC-Lavalin et Cima + pour 1 million

- AMÉLI PINEDA

Québec poursuit pour 1 million de dollars les firmes SNC-Lavalin et CIMA + pour des erreurs de conception de certaines poutres du nouvel échangeur Turcot à Montréal.

Les fautes reprochées aux deux firmes d’ingénierie concernent un désaxement des poutres et des problèmes de raccordeme­nt de celles-ci.

Alors que les erreurs ont été constatées en août 2014 et admises une dizaine de jours plus tard par les deux firmes, ces dernières refusent de payer les coûts supplément­aires nécessaire­s pour les corriger.

L’entreprene­ur du mégachanti­er, Groupe TNT2, a d’ailleurs déposé une réclamatio­n au ministère des Transports pour un montant de près de 8 millions.

Le gouverneme­nt indique dans sa poursuite que le montant réclamé pourrait être revu à la hausse.

Retard des travaux

Le ministère accuse également les deux entreprise­s d’avoir provoqué des retards dans l’exécution des travaux.

«En raison des fautes, manquement­s et omissions du consortium, le ministère a dû réorganise­r les autres chantiers en cours dans le complexe Turcot, notamment par des mesures d’accélérati­on et des efforts de coordinati­on, entraînant des coûts supplément­aires », explique-t-il.

Les travaux de conception des poutres devaient s’échelonner sur un maximum de 60 semaines pour être achevés en octobre 2014. Ils n’auront toutefois été finalisés qu’un an plus tard.

SNC-Lavalin et CIMA + forment un consortium depuis 2009 dans le cadre du projet de reconstruc­tion du nouvel échangeur Turcot.

Le consortium a obtenu un contrat de 10 millions de dollars pour l’étude, la conception de plans et devis, l’inspection, la gestion et la surveillan­ce du chantier.

Fautes et manquement­s

Le ministère des Transports estime que SNC-Lavalin et Cima + ont manqué à leurs obligation­s contractue­lles en omettant de remplir leur prestation de services «conforméme­nt aux engagement­s souscrits et aux règles de l’art».

« [Le ministère des Transports] est en droit de réclamer par le présent recours les coûts supplément­aires encourus en raison des fautes, manquement­s et omissions des défenderes­ses lors de la conception des plans et devis du projet», peut-on lire dans la poursuite rendue publique mardi.

SNC-Lavalin a confirmé avoir reçu la poursuite le 11 août dernier.

« Nos avocats sont en train de l’analyser, alors nous ne pouvons pas faire de commentair­e pour le moment», a indiqué Louis-Antoine Paquin, porte-parole de SNC-Lavalin.

CIMA + n’avait pas rappelé Le Devoir au moment d’écrire ces lignes.

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